La trente-troisième édition du salon Matexpo a fermé ses portes dimanche 6 septembre 2009 après 5 jours d'exposition. « Le nombre de visiteurs a été sensiblement le même que lors de l'édition 2007 » se félicite Kristel Keppens, commissaire général du salon, qui promet un décompte précis pour la fin de la semaine. Pourtant le marché Belge de 2009 ne ressemble plus à celui de 2007. Avec une chute de 45% en un an, le pays connait lui aussi la crise. « La crise a commencé en juillet 2008 - se souvient Kris Vochten, directeur général de VCM, l'importateur Volvo - Je pense que cette année le marché va redescendre au niveau de 2002 ou 2003 ». Soit en dessous de la barre des 4 000 machines.
Parts de marché
Il n'y a donc pas de miracle belge, le pays s'inscrit dans la tendance générale d'une crise mondiale. Pourtant les ventes de matériels dans ce pays conservent certaines particularités tout à fait typiques. Les parts de marché n'y sont pas les même qu'ailleurs. Numéro un en pelles : Hitachi avec plus de 30% des ventes. En chargeuse c'est Volvo qui se taille la part du lion, avec 40% de parts de marché. Caterpillar, le leader mondial, est relégué au second plan pour les machines moyennes mais retrouve sa domination dans les carrières. « L'industrie minérale est fondamentale en Belgique avec des exploitations géantes et d'autres plus petites. Selon le type de machines notre part de marché y oscille entre 50 et 90% » se félicite Philippe Monnoyeur, directeur général de Bergerat Monnoyeur Belgique. Autre particularité du marché : le faible recours à la location. « Les entrepreneurs belges sont encore très attachés à la notion de propriété » constate Jean-Pierre de Conink, directeur général de Bia, importateur Komatsu. La crise va peut-être changer cette habitude. « Ce n'est pas la sortie de crise qui poussera au changement mais l'arrivée de la nouvelle génération - estime Kris Vochten - Les jeunes sont plus ouverts au leasing et à la location. On le voit déjà dans le domaine du poids lourds. Ça viendra pour les engins ».