Dans sa tournée nationale « Le bois en ville », le Comité national pour le développement du bois (CNDB) passe par Dijon le 24 mai : une occasion pour montrer le potentiel prometteur de la filière régionale du bois, représentée par Aprovalbois.
L’important massif forestier suffit-il pour mettre la construction bois dans une position favorable en Bourgogne ?
L’existence d’une filière complète incite Aprovalbois à promouvoir l’utilisation de la ressource régionale, chaque fois que l’essence est adaptée. Des aides du conseil régional soutiennent l’utilisation du chêne ou du Douglas dans les équipements publics et les logements sociaux. Toutefois, le volume peut être un frein : je ne suis pas sûr que la filière locale puisse alimenter un chantier de 5 000 m de bardage. Par le nombre d’opérations lauréates, l’appel à projets Bois bâtiments durables du conseil régional démontre aussi la pertinence du bois.
La pénétration du bois progresse-t-elle ?
Elle avance dans le logement collectif, le plus souvent comme enveloppe d’une structure en béton. Les maîtres d’ouvrage et les bureaux d’études hésitent encore à faire des constructions en hauteur en ossature bois car ils se disent freinés par des problèmes d’acoustique. Toutefois, des projets R 3, voire R 5, vont sortir à Dijon. Les bailleurs sociaux sont sensibilisés. Les promoteurs privés s’y mettent.
Dans les équipements publics, écoles primaires, gendarmeries et mairies, le bois renforce sa position. Une jeune génération d’architectes apporte sa pierre à l’édifice, saluée par le palmarès de l’architecture en bois d’Aprovalbois. Les industriels et les artisans s’organisent, comme en témoignent le groupement Bois durables de Bourgogne, en Saône-et-Loire, et les Artisans Bois Morvan.
Quelle place la ville accorde-t-elle au bois ?
Lors du colloque du CNDB, l’Opac de Dijon montrera qu’en ville, le bois a permis, dans une toute petite dent creuse, de gagner des mètres carrés habitables, car les murs sont moins épais.
Les architectes dijonnais de Topoiein Studio présenteront un exemple de 40 logements collectifs dans le quartier Hyacinthe-Vincent à Dijon avec une structure bois pour les façades, et un bardage bois peint à l’ocre rouge.
