En mode start-up

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Vous avez certainement entendu l'expression dans la bouche de votre manager, ces derniers temps : « Il faut que tu travailles en mode start-up. » Passons sur l'agacement que cela peut procurer, et la légitimité parfois discuta ble des personnes qui énoncent ce précepte. Concentrons-nous plutôt sur le fond du message.

La start-up n'est évidemment pas une fin en soi, même si le battage autour du modèle des jeunes pousses laisse penser le contraire. Il atteint une telle intensité qu'il résonne de Paris (et sa French Tech) à Las Vegas (pour son Consumer Electronic Show de janvier). Tentons une définition de la start-up. Si l'on s'en tient à l'acception anglo-saxonne, cela donne à peu près ceci : « entreprise qui démarre avec une croissance forte ». Soyons plus complets : il s'agit d'une entreprise jeune, innovante et à fort potentiel de croissance, ce qui suppose des levées de fonds fréquentes. Il faut y introduire la notion de risque. La vision de son fondateur et dirigeant est à la fois enthousiasmante et incertaine. Sa réussite dépend en partie de sa capacité à endurer cette incertitude.

« Les “ disrupteurs ” sont peut-être d'abord des utilisateurs insatisfaits. »

Il n'est pas sûr que votre manager accepte toute la prise de risque que vous pourriez proposer en « travaillant en mode start-up » pour développer de nouveaux services. Et il ne vous accordera pas forcément de moyens supplémentaires si vous lui demandez un budget - l'équivalent d'une levée de fonds dans une entreprise.

En revanche, vous le verrez dans le dossier que nous consacrons ce mois-ci à une quinzaine de jeunes pousses que nous avons repérées, les innovations sont légion, et l'acharnement des entrepreneurs à les faire vivre tout à fait admirable. Mais pour maximiser les chances de réussite, un autre dénominateur commun transpire : de leur propre expérience, de leur capacité à identifier les dysfonctionnements ou les lacunes des modèles en place, naît souvent une bonne idée.

Le « disrupteur » est souvent un bidouilleur, un codeur de génie ou un cerveau musclé. Il est peut-être d'abord un utilisateur insatisfait, ce qui le motive d'autant plus à refuser le statu quo. Travailler en mode start-up, c'est finalement se demander comment améliorer le produit ou le service, et le (re)mettre en adéquation avec des usages évolutifs.

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