« C'est une opération de longue haleine (baptisée coup de jeune sur le bâtiment), et non pas une opération ponctuelle », prévient d'emblée Jacques Lair, président de la commission formation de la Fédération française du bâtiment (FFB).
Tirant les leçons de sa dernière opération lancée en 1995 en partenariat avec le CCCA et le GFC-BTP (« Le bon plan ») qui « n'a pas marché », la FFB entend cette fois partir des attentes des entreprises. « Nous avons créé un groupe de chefs d'entreprise pour réfléchir à l'image du bâtiment auprès des jeunes et savoir quelles sont les actions qui doivent être menées sur le terrain pour corriger cette mauvaise image et attirer de nouveaux les jeunes vers nos métiers. C'est de l'aide au choix professionnel ». Parrainage d'une classe de collège, information sur les métiers dans les écoles, invitation des jeunes en entreprise, présentation des métiers à l'occasion de la construction d'un ouvrage (comme un stade par exemple, attractif pour les jeunes)... l'idée est de démultiplier les initiatives locales, avec une exigence : toutes doivent être portées par le chef d'entreprise.
« Une entreprise qui sait bien parler d'elle attire les jeunes, constate Jacques Lair. Seuls les chefs d'entreprise peuvent bien en parler. L'image du bâtiment est celle que renvoient les entreprises du secteur.
Elles doivent en prendre conscience. C'est un travail de fond. Pour changer la mauvaise image du bâtiment, il faudra dix ans ».
Pour aider les entreprises dans leur démarche, la FFB a conçu un guide destiné aux chefs d'entreprise et un questionnaire les aidant à finaliser leur projet « pour améliorer l'image de l'entreprise et du bâtiment auprès des jeunes » (*). Dès à présent, la FFB souhaite que soit désigné un responsable professionnel par département pour constituer un réseau et créer une dynamique.
(*) Les deux documents sont disponibles auprès des fédérations départementales du bâtiment.