Le conseil d'administration du groupe énergétique belge Electrabel a demandé à l'autorité de régulation boursière belge un peu plus de temps que prévu pour se prononcer sur l'offre d'achat et d'échange que sa maison mère Suez a lancée mardi.
En théorie, le conseil d'administration a jusqu'à mercredi prochain pour se prononcer. Mais il demande à la Commission bancaire, financière et des assurances de lui laisser "quelques jours de plus, compte tenu des vacances", a précisé le service de presse d'Electrabel à l'issue d'une réunion du conseil d'administration à Bruxelles.
Le CA souhaite pouvoir "procéder à ses travaux dans les meilleures conditions, notamment pour ce qui concerne l'analyse des travaux des deux conseillers financiers", précise Electrabel dans un communiqué.
Pour rendre son avis, le CA s'appuiera en effet sur les conseils des banques KBC Securities et Goldman Sachs, et sur l'opinion d'un conseil juridique, Koen Geens, professeur à l'université catholique de Louvain (KUL).
Pour se mettre à l'abri de tout reproche éventuel, le conseil d'administration d'Electrabel, présidé par le PDG de Suez Gérard Mestrallet, a aussi créé un comité ad hoc, composé de quatre administrateurs du groupe, chargé de préparer ses travaux. Trois d'entre eux sont des administrateurs indépendants.
Le syndicat intercommunal Intermixt - les communes belges détiennent 4,65% du capital d'Electrabel-, réuni jeudi après-midi, a de son côté reporté à septembre son avis sur l'offre de Suez, compte tenu de "l'importance des intérêts stratégiques et financiers qui sont en jeu".
Intermixt a demandé "le maintien de l'identité d'Electrabel", dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion.
"L'ancrage d'un centre de décision en Belgique" est "d'un intérêt primordial", souligne-t-il.