Il y a assez de centrales dans l'Ouest », ne peut que constater Philippe Queneau, directeur général d'Edycem. C'est donc par des acquisitions que l'entreprise vendéenne souhaite se développer le long de la façade atlantique. La filiale béton du groupe Hérige a récemment annoncé le rachat de la société Béton du Poher (8 M€ de chiffre d'affaires en 2018), dont les trois centrales, pour 22 salariés, produisent environ 70 000 m de béton par an dans le Finistère Sud. Avec ce rachat, Edycem est désormais présent de la Bretagne au bassin d'Arcachon à travers 27 unités.
Pour répondre à la demande croissante de béton prêt à l'emploi et de chapes fluides, Edycem a entamé un programme de modernisation de ses sites. Après celle de La Roche-sur-Yon (Vendée), les centrales de Saintes et La Rochelle (Charente-Maritime) ont été reconstruites entre 2017 et 2018. « Des outils innovants sont mis en place pour optimiser nos services et proposer de nouveaux produits, comme la Kalkiss SP [une chape fluide, NDLR] sur notre site de Saintes, et compléter notre gamme de bétons décoratifs, explique Philippe Queneau. Nous profitons de ces chantiers de rénovation pour intégrer des dispositifs environnementaux dans le respect de notre responsabilité sociale : réutilisation des eaux de lavage de nos toupies ; création de bâtiments étanches et isolés afin de réduire les nuisances ; diminution de notre consommation d'électricité grâce à une meilleure gestion des éclairages et à l'installation de variateurs de puissance dans les malaxeurs… »
Béton connecté. Si ces outils permettent de répondre aux exigences des clients, ils favorisent aussi l'émergence de produits innovants comme le béton connecté, en 2017. Grâce à sa puce, Smart CEM offre une traçabilité du produit mis en œuvre. Il est ainsi possible d'obtenir depuis un smartphone la composition de la chape, sa date de mise en œuvre, le nom de l'applicateur… « Cette technologie est issue de la chaire de recherche que nous avons signée avec l'Ecole centrale de Nantes en 2015 et qui sera renouvelée cette année, précise Philippe Queneau. L'objectif reste identique : l'industriel pose les problèmes aux universitaires, et non l'inverse. Aujourd'hui, nous avons trois thèses en développement ainsi que différents sujets sur des produits courants gérés par des étudiants. Des travaux sont également encours sur des services digitaux à destination de nos clients. » L'innovation reste essentielle pour Edycem, qui devrait lancer des nouveautés produits et services cet été et enfin d'année. En effet, même si le début 2019 s'annonce bon avec « une progression à deux chiffres », grâce à une météo clémente sur les chantiers, le DG avoue un manque de visibilité pour 2020.
Environ 20 salariés.
3 700 000 m2 produits en 2018.
83, 9 M€ de chiffre d'affaires en 2018.
