Ecotone : la technopole verte du XXIe siècle

Située à l'entrée de Sophia Antipolis, à Antibes, ce futur campus écologique en forme d’île surélevée accueillera également des bureaux, un incubateur de start-up, ainsi qu'un restaurant panoramique.

Réservé aux abonnés
Sophia Antipolis
Sophia Antipolis

L'heure de sonner l'an 2 de Sophia Antipolis est arrivée. Annoncée l'an dernier au Simi, l'édition 2018 du Salon de l'immobilier d'entreprise (Simi), qui s'est tenue au Palais des congrès les 5, 6 et 7 décembre, a été l'occasion de présenter le projet retenu par la communauté d’agglomération Sophia Antipolis (Casa). Nom de code de l'opération : Ecotone.

Une superstructure de 40 000 m² composée de bureaux, d'un incubateur de start-up lancé par Xavier Niel, PDG de Free avec un restaurant panoramique, un hôtel, un campus et d'autres infrastructures à venir.

Une montagne habitée

L'opération, menée de main de maître par les architectes Jean Nouvel et Manal Rachdi, se propose de mettre en lévitation un îlot verdoyant, posé sur une série de colonnes. Hommage à la végétation des Alpes-Maritimes, où le mauve de la lavande se marie au bleu de l'horizon.

« L'idée est de reproduire la végétation du sud pour ramener de la biodiversité. Jean Musse, le paysagiste, s'occupera d'harmoniser le tout. Le projet devrait sortir de terre dans les 4 à 5 ans », indique Manal Rachdi. Un faisceau routier traversera l'ensemble : « Nous travaillons les liaisons entre la vue, le soleil, l'horizon, et l’autoroute qui vient se noyer dans le paysage. Nous ne voulions pas d'une succession d'éléments discontinus et contradictoires », précise, de son côté, Jean Nouvel.

Une petite montagne habitée en somme, d'une hauteur maximum de 28 mètres. Sur le stand, une vidéo en image de synthèse du programme est alors projetée en exclusivité pour le salon. La foule est stupéfaite : « On se croirait dans Avatar », murmure-t-on dans l’audience.

Une antenne de la station F

Technopole oblige, l'opération fera la part belle aux jeunes entreprises. Xavier Niel y installera une antenne régionale de son incubateur de jeunes pousses, la station F : « L'idée est de créer un environnement qui attirera des start up ou des entreprises en création, spécialisées dans l'intelligence artificielle. Elles accompagneront les autres acteurs de Sophia Antipolis qui travaillent déjà sur le sujet », déclare le patron de Free.

Car en près de 50 ans d'existence, la technopole de Sophia Antipolis s'est fait un nom à l'international et vient d'être labellisée 3IA (Institut interdisciplinaire d'Intelligence artificielle). Ne reste qu'à Jean Leonetti, président de la CASA ainsi que du syndicat mixte Sophia Antipolis (Symisa), et Philippe Journo, fondateur et président de la Compagnie de Phalsbourg, chargé de piloter l'opération, de signer la promesse de vente du terrain sous le crépitement des flashs. « Nous avons rédigé les bases d'un cadre qui va attirer des gens et permettra au projet d'évoluer », s'enthousiasme Philippe Journo. La suite au prochain Simi ?

Abonnés
Baromètre de la construction
Retrouvez au même endroit tous les chiffres pour appréhender le marché de la construction d’aujourd'hui
Je découvreOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !