Economie circulaire : Neo-Eco aide à la reconstruction en Ukraine

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Le chantier de déconstruction de six immeubles à Hostomel (Ukraine) débutera en février.

Tandis que la guerre se poursuit en Ukraine, l'heure est déjà à la reconstruction des bâtiments détruits par l'artillerie russe. C'est le cas notamment à Kiev, où les habitants reviennent progressivement. Dans la ville d'Hostomel, à la périphérie de la capitale, l'entreprise Neo-Eco, basée à Hallennes-lez-Haubourdin, dans la métropole lilloise (Nord), a été chargée début octobre d'un projet de déconstruction de six immeubles dont le chantier débutera début février. Objectif : valoriser 98 % des déchets afin de les réutiliser ensuite pour la reconstruction de ces mêmes bâtiments.

« C'est notre savoir-faire depuis maintenant quinze ans, rappelle Christophe Deboffe, président de la société, créée en 2008 et affichant 5 M€ de chiffre d'affaires. Certains de nos ingénieurs sont allés sur place pour constater les dégâts dès avril 2022.

Nous avons alors proposé nos services aux autorités locales, qui ont été très réceptives et nous ont suggéré ce projet à Hostomel, une zone où les combats ont été intenses. » A l'instar de celui lié à l'intervention de l'entreprise au Liban, après l'explosion du port de Beyrouth en 2020, le chantier est colossal.

Création de filières. En effet, l'ADN de l'entreprise consiste à travailler sur le principe de l'économie circulaire, notamment en valorisant les déchets (fenêtres, portes, etc.). Neo-Eco œuvre actuellement, par exemple, sur la gestion des déblais de chantiers du Grand Paris Express et de certains des Jeux olympiques 2024. En France, où la société compte 50 ingénieurs répartis sur six bureaux (Lille, Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes), elle peut compter sur des filières mises en place pour recycler les matières usagées.

« Mais en Ukraine, une telle organisation n'existait pas. Le défi était immense car il fallait tout créer », explique Christophe Deboffe. Un tour de force réussi en à peine quatre mois avec la collaboration des acteurs locaux. « Ces chantiers sont aussi une source d'emploi qui doit profiter en premier lieu aux Ukrainiens. Par exemple, des combattants blessés ont été associés à l'aventure », se réjouit Christophe Deboffe. Mais ce chantier ne sera pas le dernier en Ukraine.

Face à l'ampleur des dégâts, Neo-Eco a ouvert un bureau permanent à Kiev avec quatre salariés pour contribuer à valoriser, à terme, 200 millions de tonnes de déchets.

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