C’est un virage important qu’est en train de négocier Échafaudages Stéphanois, PME de 15 salariés. Depuis sa création, elle était positionnée sur la fabrication de petits échafaudages à clavettes (en acier) pour les particuliers mais surtout, depuis 2008, sur un catalogue de matériels d’accès en hauteur en aluminium (petits échafaudages roulants, échelles, escabeaux etc) destinés, eux, aux professionnels du second œuvre, vendus à sa marque et fabriqués par des sous-traitants européens. Échafaudages stéphanois avance désormais ses pions sur un autre marché : celui des échafaudages aciers, structures de plus grande dimension utilisées notamment par les façadiers et les maçons. Des produits que la PME fabrique elle-même en interne, dans sa nouvelle usine stéphanoise.
Trois millions d’euros d’investissement
L’entreprise a investi l’année dernière 3 M€ pour un nouveau bâtiment de 3.000m² et l’acquisition de nouvelles machines : découpe laser, robots de soudure etc. Trois salariés ont été recrutés pour opérer cette nouvelle fabrication. « Nous nous sommes lancés il y a quelques mois. Le résultat a été immédiat, nous avons gagné un million d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire en un an. Les clients avec lesquels nous avions l’habitude de travailler sur les échafaudages roulants ont été réceptifs. Et puis, nous sommes très peu nombreux à fabriquer en France : c’est un argument commercial important même s’il faut avant tout être compétitif en prix et en délais », relate Michael Vérot, co-dirigeant de l’entreprise avec son épouse Nathalie Manin-Vérot. C’est cette dernière qui avait fondé la PME il y a 20 ans avec son père et son frère.
Il faut dire aussi que l’entreprise dispose d’un fichier clients intéressant puisqu’en parallèle d’Échafaudages Stéphanois, Michaël et Nathalie Verot sont également à la tête d’une activité de location/montage d’échafaudages et d’une activité de formation au montage.
Développer la distribution en négoces
L’ambition désormais, d’ici trois ans, est de doubler le chiffre d’affaires pour atteindre les 8 M€, grâce à cette nouvelle offre acier. Pour y parvenir, Échafaudages stéphanois devra recruter au moins cinq personnes supplémentaires pour la production et envisage d’intégrer plusieurs commerciaux pour se structurer commercialement.
La distribution se fait aujourd’hui en direct et, dans une bien moindre mesure en négoces. « Nous travaillons pour le moment avec une cinquantaine de négoces en France comme BigMat Sagra dans la Loire, Duferco Morel (69), Falconnier peinture (42), Point P, Prolians etc. Nous sommes aussi référencés au niveau national par Gedimat. Mais nous n’avons pas encore d’offre bien établie, il s’agit souvent d’achat ponctuel. Nous devons travailler à un référencement de produits types pour pousser ce mode de distribution. La voie du négoce est prometteuse, nous devons accélérer sur le sujet », estime Nathalie Manin-Vérot.
