Echafaudages roulants : mobilité, sécurité et normalisation

Déclinaison mobile des échafaudages de façades, les roulants sont des matériels aujourd'hui sûrs et stables, à condition toutefois de se conformer aux règles concernant leur utilisation.

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Structure modulaire adaptable, l'échafaudage s'utilise sur presque tous les types de chantier, qu'il s'agisse de gros oeuvre, de second oeuvre ou de réhabilitation. Hormis les échafaudages volants ou fixes, l'échafaudage roulant est adapté, à l'intérieur comme à l'extérieur, aux interventions rapides nécessitant montages et démontages fréquents. La principale gageure de ce genre d'assemblage est de faire cohabiter mobilité et stabilité. Un problème d'importance sachant que beaucoup d'accidents de travail dans le BTP se font par chute lors d'interventions en hauteur (1 000 décès par an en Europe dont 91 en France - chiffres du BTP et de l'industrie confondus).

Faire très attention à l'utilisation

Premier critère de distinction des modèles entre eux, le roulant peut être fabriqué en acier ou en aluminium. « La seule différence concerne le poids, commente Michel Portier, ingénieur au département équipement de travail et ergonomie de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS). A ceci près que l'acier peint pose, en plus, un problème de rouille et donc de durabilité. »

Mais au-delà de ce choix de matériau, c'est surtout à la sécurité qu'il faut faire attention. Car les matériels ne sont fiables qu'à la condition que l'utilisation soit conforme aux prescriptions. « Bien caler la structure ou ne pas monter dessus en déplacement », conseille, entre autres, Michel Portier. « Ces précautions sont indispensables, témoigne à ce sujet Gilbert Caravanti, peintre en bâtiment dans les Alpes-Maritimes, car quand on travaille à 3 ou 4 m, on a vite tendance à penser que l'on peut alléger l'assemblage. »

Certains constructeurs font d'ailleurs de la sécurité un argument commercial, à l'exemple de Dominique Pagniez, directeur marketing de Comabi : « La particularité de notre matériel est de ne pas pouvoir être utilisé sans une parfaite sécurité. Les stabilisateurs par exemple sont intégrés à la structure de base. »

Normes à application volontaire

Chez Duarib aussi, le mot d'ordre est le même : « Notre objectif est d'intégrer la sécurité partout sans la rendre, pour autant, contraignante », commente Anne-Lise Pillet, à la direction de la communication.

Une des premières vigilances de l'utilisateur consiste, bien sûr, à acquérir des matériels conformes aux normes en vigueur, d'autant que celles-ci ne sont que d'application volontaire. Les constructeurs, de toute façon, observent ces recommandations et des normes comme la ERPFH, pour les petits échafaudages, ou la NF HD 1004 pour les grands (hauteur de plancher supérieure à 2,50 m et inférieure à 12 m pour les échafaudages intérieurs, 8 m pour les extérieurs).

Il faut obligatoirement se conformer au décret du 8 janvier 1965. Et, pour aller plus loin encore, la marque NF - contrôlée par le CEBTP - donne des garanties complémentaires en termes de contrôle permanent des procédés de fabrication et des produits. Un critère de choix fortement conseillé par tous les experts...

PHOTOS :

Un échafaudage de grande hauteur lors de la rénovation du centre commercial de Rosny 2 (93).

L'harmonisation des législations européennes devrait se traduire par une exigence de formation au montage, voire la création d'un certificat d'aptitude au montage de sécurité. Le décret français de 1965, déjà assez contraignant, en serait amélioré d'autant

TABLEAU : Echafaudages (fabricants, modèle, métal, caractéristiques techniques, normes, prix)

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