Les premiers éléments du puzzle urbain que constitue la poursuite du projet Neptune à Dunkerque se dessinent. Après dix ans de projets et de réalisations (zone portuaire, ZAC, université du Littoral, port de plaisance, logements neufs, pôle commercial Bollaert-Marine) l'opération Neptune se cherche un second souffle.
Un séminaire, organisé par l'Agur fin janvier, a permis de poser les questions qui s'imposaient : quel équilibre entre les opérations du périmètre Neptune et celles à mener dans les autres secteurs de l'agglomération ? Quelles priorités : l'accessibilité du centre-ville, la reconquête du quartier de la gare ? Comment répondre à la pression de la demande sur le Grand-Large ? « Nous arrivons à la fin de la période d'interrogations qui a été nécessaire», a déclaré Michel Delebarre, président de la communauté urbaine de Dunkerque-Littoral et maire de Dunkerque. En effet, il apparaît une convergence des avis des uns et des autres sur quelques points, notamment l'intérêt d'une meilleure accessibilité du centre-ville, via la chaussée des Darses. Celle-ci est une voie portuaire, mal entretenue. Il est question d'en faire une pénétrante urbaine d'entrée de ville, objectif ambitieux qui suppose qu'elle soit rétrocédée par le port autonome de Dunkerque (PAD) à Dunkerque-Littoral.
Autre piste : la liaison entre le secteur Grand-Large et Malo. L'architecte Roland Castro propose un « pont habité » qui relierait le pôle patinoire-piscine à un quartier balnéaire à édifier au nord de Grand-Large.
Créer une offre d'habitat attractive
Michel Delebarre, manifestement séduit par l'idée, a insisté sur l'objectif de créer sur Grand-Large une offre d'habitat attractive pour une population tentée par le périurbain. Là visiblement réside l'un des grands challenges de l'agglomération qui a l'opportunité de créer un quartier nouveau. L'autre opportunité immédiate, selon lui étant le secteur de Garantie. En revanche, dit le maire, « les môles, c'est de l'urbain pour plus tard. » Le puzzle se met en place, avec pragmatisme.
