Les autorités de Dubaï sont parvenues à un accord avec les milliers d'ouvriers grévistes de la société de construction Arabtec pour qu'ils reprennent le travail, a affirmé samedi le président exécutif de l'entreprise, Riad Kamal, dans un communiqué.
"Tous les ouvriers d'Arabtec Construction ont mis fin à leur mouvement de grève après un accord avec l'administration" de l'entreprise engagée dans divers chantiers de l'émirat, parmi lesquels celui de Burj Dubai, la plus haute tour du monde, selon le communiqué, reproduit par l'agence officielle WAM.
Cet arrangement est intervenu à la suite d'une série de réunions avec notamment des responsables du ministère du Travail, de l'Association des entrepreneurs et du commandement général de la police de Dubaï, selon le communiqué qui ne précise pas les détails de cet accord.
La majorité des quelque 34.000 ouvriers de l'entreprise étaient entrés mercredi dans leur deuxième semaine de grève.
Les ouvriers d'Arabtec, qui sont payés en moyenne 700 dirhams (190 dollars) par mois, exigeaient une hausse mensuelle de 500 dirhams (136 dollars).
Face à la multiplication des mouvements sociaux, qui ont pris parfois une forme violente, le gouvernement des Emirats a chargé le ministère du Travail de conduire "d'urgence" une étude sur les salaires des ouvriers du bâtiment.
Environ 700.000 ouvriers étrangers, originaires en majorité d'Inde, du Pakistan et du Bangladesh, travaillent dans la construction aux Emirats, un pays d'un peu plus de quatre millions d'habitants.
Arabtec participe notamment à la construction de Burj Dubaï, devenue en juillet la tour la plus haute du monde à 512,10 m, soit quatre mètres de plus que la tour "Taipei 101" de Taïwan.
Elle continue de s'élever jour après jour. Sa hauteur finale est tenue secrète.
AFP