Le changement de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) annoncé début juillet par le gouvernement passe mal auprès d’un vaste public. Des professionnels du bâtiment aux élus en passant par les ONG et les citoyens, qui ont pris le temps de commenter le projet d'arrêté visant à modifier le facteur de conversion de l’énergie finale en énergie primaire de l’électricité, selon une synthèse publiée le 14 août sur le site des consultations publiques des ministères de l’Aménagement du territoire, dont dépend celui du Logement, et de la Transition écologique.
Sa mise en consultation publique s’est tenue au cœur de l’été, du 15 juillet au 5 août. Bilan des courses : près de la moitié des 478 contributeurs « dénoncent le caractère artificiel de la mesure » qui permet de « sortir des logements du champ de la rénovation obligatoire sans travaux ni amélioration de confort réel, de santé ni de facture énergétique », observe l’administration.
Modification en 2026
D’autres pointent son « caractère arbitraire », souligne l’administration, rappelant que « le facteur de conversion de l’électricité à 1,9 est le facteur de conversion "par défaut" européen, conformément à l’article 31, de la directive (UE) 2023/1791 relative à l’efficacité énergétique ».
Parmi les autres critiques, citons les « impacts négatifs sur la précarité énergétique des ménages », pour 140 contributeurs.
Une minorité de participants (98) à cette consultation publique approuve ce changement des règles du jeu qui doit se traduire à partir du 1er janvier 2026 par un abaissement du coefficient de conversion de l’électricité à 1,9, contre 2,3 actuellement. Cette modification devrait améliorer la note du DPE de 850 000 logements classés F ou G, estime le gouvernement.