Les plans de rigueur et la loi de Finances qui en a résulté n’épargnent pas le bâtiment. En effet, l’objectif de réduction des déficits publics frappe directement les outils fiscaux et financiers qui lui étaient favorables. Ainsi, le taux réduit de TVA sur les travaux d’entretien-rénovation passe de 5,5 à 7 %. Le dispositif Scellier, qui soutient l’investissement locatif, est ramené à 13 % avant d’être supprimé en 2013. Le prêt à taux zéro (PTZ ) est recentré : les logements anciens (exception faite des HLM) et les hauts revenus en sont exclus, mais il est maintenu pour effectuer des travaux dans les copropriétés. Le crédit d’impôt développement durable (CIDD) est raboté de 20 %. Enfin, si le cumul de l’éco-PTZ et du CIDD est de nouveau autorisé en 2012, le plafond de ressources pour en bénéficier est limité à 30 000 euros. Si l’on ajoute à cela la difficulté des collectivités locales à se financer, on comprendra aisément l’inquiétude du secteur. La Fédération française du bâtiment (FFB) annonce une chute de l’activité de 1,9 % en 2012 avec le risque de voir 35 000 postes disparaître, dont la moitié en intérim.
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Un plan d’actions issu de la Table ronde sur l’efficacité énergétique va être déployé. Il prévoit notamment un prêt à 2 % pour permettre aux PME de financer des travaux d’économies d’énergie ou encore la mise en place d’outils d’investissement adaptés aux besoins des collectivités en matière de rénovation énergétique.