Au cours de la décennie 90, Paris a perdu 126 000 emplois. Même si le taux de chômage a baissé de 21 % entre 2003 et 2006, il atteint encore 9,2 % (1) et reste le plus élevé d’Ile-de-France, après celui de la Seine-Saint-Denis. Le PLU, avec un potentiel de construction de 2 millions de m2 de bureaux, locaux d’activités et commerces, constitue un levier supplémentaire de la politique du développement économique et de la création d’emplois. Trois dispositions favorisent plus particulièrement l’implantation d’entreprises : le maintien du COS de fait, qui en permettant de conserver les droits à construire existants, « encourage la transformation et la modernisation des immeubles anciens », note Christian Sautter, adjoint au maire, chargé du développement économique, des finances et de l’emploi ; un COS de droit, dans le secteur d’incitation à la mixité habitat-emploi (correspondant au nord et à l’est parisien) plus favorable à l’activité économique qu’il ne l’était dans l’ancien POS ; et les territoires de projets.
Qualité de vie. Destinés à devenir ce que Christian Sautter qualifie de « nouvelle frontière parisienne », ces derniers accueilleront des emplois à haute valeur ajoutée et des emplois de proximité mais aussi des logements, des équipements publics et des espaces verts. « C’est en partie ce qui distingue Paris de La Défense, commente l’élu. La Défense est un grand pôle international, fonctionnel. Paris est la capitale, qui accueille toutes les fonctions de commandement. C’est une ville où l’on vit et où l’on travaille, avec une vraie qualité de vie. » Pas question pour autant de les opposer : « Vues de Singapour ou de Tokyo, Paris et La Défense, c’est la même chose. Nous ne devons pas nous concurrencer mais nous compléter pour renforcer l’attractivité de la région Ile-de-France. »
Pépinières d’entreprises. Autre axe de l’intervention municipale : la diversification de l’offre d’immobilier d’entreprise. D’ici à 2010 sont programmés 385 000 m2 de bureaux dont la réalisation devrait être facilitée par la signature de la convention d’équilibre habitat-activités (2) mais aussi 30 000 m2 de pépinières d’entreprises et d’incubateurs qui compléteront les 32 000 m2 livrés depuis 2001. Le PLU protège aussi une trentaine de secteurs d’artisanat et d’industrie. « Nous voulons encourager le développement de toutes les entreprises, des plus grandes aux plus petites. Désormais nous épaulons les projets », ajoute l’adjoint de Bertrand Delanoë.
