La fédération du bâtiment des Deux-Sèvres fête ses 100 ans. L'idée est partie des serruriers, dès 1884, pour déboucher en 1903 sur la création d'une chambre syndicale regroupant la plupart des corporations du bâtiment.
Les festivités n'occultent pas les problèmes. « On attend du gouvernement un assouplissement des 35 heures, avec un relèvement à 180 heures du contingentement des heures supplémentaires », précise François Asselin, président de la fédération du bâtiment des Deux-Sèvres. Dans l'attente d'un Grenelle de la simplification administrative, le président reconnaît « qu'il faut faire attention à ne pas traiter de façon différente les entreprises qui ont anticipé les 35 heures et les autres ». Dans les Deux-Sèvres, le bâtiment regroupe 1 104 entreprises et 8 059 salariés. Si les effectifs ont augmenté de 1 000 salariés en deux ans, le secteur connaît une criante pénurie de main-d'oeuvre, surtout dans le gros oeuvre, la couverture et la charpente. L'accueil des jeunes est une priorité : « Il y a des opportunités de carrière intéressantes pour eux, à condition d'aimer le terrain. »
Le travail est en pleine révolution avec les TIC. « Le bureau d'études va descendre sur le terrain, ce qui va donner de nouvelles responsabilités au niveau du chantier appelé à devenir une cellule autonome. » Si le métier évolue, les principes des pères fondateurs demeurent : solidarité, amour du travail bien fait, acquisition de savoir-faire.
