Deux champions des espaces verts se qualifient pour les toitures

Le campus de Jouy-en-Josas (Yvelines) de l'école des éco-activités conforte sa place dans l'offre de formation dédiée à la végétalisation de toiture.

Pinson Paysage et Terideal ont profité de ce module d'enseignement au début de cette année.

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Pour prouver leur expertise en végétalisation de toiture, deux grands noms des travaux paysagers sont passés par la case formation au premier semestre 2019. Respectivement numéro deux et numéro trois de la profession par leur chiffre d'affaires, Segex - rebaptisé Terideal à l'été dernier -et Pinson Paysage se sont adressés au même prestataire : Tecomah, spécialiste des TP et du paysage au sein de l'école des éco-activités (L'É A), organisme multisite chapeauté par la chambre de commerce de Paris Ile-de-France. La prestation intra-entreprise s'est déroulée en deux jours chez les clients de l'établissement de formation. Quelques semaines plus tard, les deux entreprises ont reçu le document qui fait foi aux yeux des maîtres d'ouvrage, des maîtres d'œuvre et des pouvoirs publics : les qualifications VT 800 et VT 810, délivrées par l'association paritaire Qualipaysage, placée sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. La quasi-simultanéité des deux sessions alimente l'analyse d'Isabelle Verdier, ingénieure d'affaires en formation continue chez Tecomah : « La qualification facilite l'accès aux grands marchés de végétalisation de toiture, même pour les entreprises qui ont déjà accumulé des références dans ce domaine. » Missionnée pour dispenser la formation, l'association des toitures et façades végétales Adivet n'a pas manqué l'occasion de roder un support pédagogique remanié en mai 2018 : la troisième édition des règles professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées. « Le contexte du bâtiment s'impose à l'entreprise chargée d'exécuter ce type de projets, qu'il s'agisse des règles de sécurité, de l'organisation du chantier, du cadencement ou de la livraison », précise Alain Février, coanimateur de la commission formation de l'Adivet. Les deux prestations confirment la place spécifique de Tecomah dans cette spécialité : avec le centre régional d'information et de transfert de technologie (Critt) horticole de Rochefort (Charente-Maritime), l'établissement francilien est le seul organisme habilité à dispenser des formations qui ouvrent l'accès aux qualifications VT 800 et VT 810.

"Le contexte du bâtiment s'impose aux entreprises chargées de végétaliser les toitures" ALAIN FÉVRIER, Adivet

Densifier l'offre

Derrière cette vitrine, l'Adivet cherche à densifier l'offre en s'appuyant sur le réseau des centres de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) pour intégrer la végétalisation du bâtiment dans la formation initiale. Alain Février résume la perspective tracée par les entreprises spécialisées : « À Lyon, Laval, Saint-Germain-en-Laye ou Obernai, les premières expériences se sont bien passées. Nous souhaitons nous appuyer dessus pour pouvoir former des formateurs. » Dans le déploiement national des compétences nécessaires à la végétalisation du bâtiment, le représentant de l'Adivet constate toutefois que la formation continue reste le maillon faible, malgré les exemples spectaculaires donnés par Pinson Paysage et Terideal : un diagnostic partagé par Isabelle Verdier, au terme d'une année 2019 atone, dans le contexte de transition créé par l'application de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018.

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