Les ouvriers, chargés de carreler la station, "majoritairement des travailleurs turcs", n'ont pas été payés depuis 2 à 8 mois selon les cas, a rapporté à l'AFP Christian Renard, responsable de l'union syndicale de la construction CGT-Paris et délégué CGT du groupe Vinci. "Quasiment tous non déclarés", d'après le syndicaliste, ils travaillent de nuit sur un chantier de rénovation à la station Châtelet, sous le contrôle de l'entreprise FH Service, sous-traitant de la Sogea TPI (groupe Vinci). Selon le délégué CGT, l'inspection du travail a procédé à un contrôle lundi 24 janvier.
Les ouvriers réclament en premier lieu le paiement des arriérés de salaire, ainsi que l'ensemble de leurs fiches de paie, avec leur contrat de travail.
Sans nouvelle de l'employeur direct, M. Renard estime désormais que "le dossier est entre les mains de Vinci Construction", qui "peut les embaucher" dans la mesure où les travaux du Grand Paris apporteront "beaucoup de boulot".
"Cette situation scandaleuse met une nouvelle fois à jour la forte vulnérabilité de ces travailleurs en situation précaire, victimes du travail dissimulé, exposé à la surexploitation et aux risques professionnels par des patrons sans scrupules", a dénoncé la CGT-Construction dans un communiqué.
Sollicité, le groupe Vinci n'était pas en mesure de commenter dans l'immédiat.