De nombreux bailleurs sociaux alsaciens ont procédé à des opérations de croissance externe au cours des dernières semaines. Quels commentaires vous inspirent la coïncidence entre ces transactions ?
Un constat revient de façon régulière : la trop petite taille moyenne des organismes et sociétés d'HLM d'Alsace constitue un handicap pour faire évoluer le logement social. Ce constat a incité l'Areal à favoriser les mouvements qui permettent aux structures d'atteindre une masse critique, tout en conservant des identités alsaciennes autonomes. Je suis content de constater que cette évolution a démarré.
Pensez-vous qu'il subsiste encore un trop grand nombre de logeurs sociaux en Alsace ?
Comparée à d'autres régions, l'Alsace intègre un grand nombre de petits bailleurs : les collectivités locales, les entreprises et les chambres de commerce ont souhaité une identification de leur politique de gestion de proximité dans le logement social. Cette politique a eu des aspects positifs. Néanmoins, sans parler nécessairement de fusion, il serait bon de provoquer des regroupements qui pourraient prendre la forme de pôles de compétence.
Justement, l'office public d'HLM du Bas-Rhin, que vous présidez, fait partie d'un pôle départemental du logement qui n'a plus guère fait parler de lui depuis l'annonce de sa création à la fin 1999. Où en est-il ?
Le processus suit son cours. Nous avons d'abord dressé un état des lieux des patrimoines des parties prenantes. La réflexion actuelle concerne la structure la mieux adaptée : faut-il maintenir plusieurs entités qui partageraient certains services comme l'informatique, ou peut-on aller jusqu'à une fusion complète ? Cette dernière hypothèse se heurte à des obstacles juridiques et fiscaux particulièrement complexes en ce qui concerne la société d'économie mixte Sibar : un éventuel changement de statut impliquerait un impôt indexé sur la valeur de son patrimoine. Nous avons soumis ce problème au niveau ministériel, et nous attendons la réponse.