« Atlantic challenge » est, avec « Team Paris Est » la seule équipe française encore en lice dans cette compétition universitaire créée en 2002 par le département de l’Energie des Etats-Unis autour d’un défi : la conception et la construction d’un habitat solaire autonome en énergie.
« Atlantic challenge » regroupe une dizaine d’écoles nantaises dont l'Ecole Nationale Supérieure d'architecture de Nantes, l'Ecole supérieure du bois, Centrale Nantes, l'école de design Nantes Atlantique ou encore l’école de commerce Audencia. Une petite centaine d’étudiants au total encadrés par les enseignants, des professionnels et le cluster de régional de l’éco-construction Novabuild.
Un travail sur l'existant
A la différence des autres équipes, « Atlantic challenge » a fait le pari de travailler sur de l’existant. Baptisé Phileas, le projet (voir vidéo) s’inscrit dans le contexte urbain du Bas-Chantenay avec la réhabilitation du bâtiment Cap 44, première structure réalisée en béton armé par l’ingénieur Hennebique. Les étudiants ont élaboré un concept de « ville fertile » avec de l’agriculture urbaine à travers une ferme pédagogique et une serre en toiture. L’idée est aussi d’optimiser la structure existante grâce à la greffe de modules préfabriqués.
Le prototype présenté dans le parc de Versailles sera donc un échantillon de ce qui pourrait être réalisé sur le bâtiment existant qui a été successivement une minoterie (1895), une coopérative agricole (1945) et, depuis 1970, des bureaux aujourd’hui désaffectés. Sur 150 m2 d’emprise au sol, les étudiants construiront un logement de 70 m2 (55 m2 de surface habitable et 15 m2 de loggia) ainsi qu’une serre de 70 m2. « Ce logement préfabriqué sera un véritable démonstrateur à l’échelle de notre projet » explique Marion Taupin, porte-parole des étudiants.
Pour porter ce projet, un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS), qui préfigure une plateforme collaborative au niveau des entreprises, a été créé. Pour son président Laurent Rossez, également président de Novabuild et vice-président d’AIA, « ce projet est contextualisé, ce qui lui donne un vrai support mais il est aussi reproductible car il s’appuie sur un système poteau-poutre courant ».
Plusieurs industriels ont été associés dont Saint-Gobain, Schneider et Bénéteau Habitat (BH). « A partir du mois de mars, nous mettrons notre outil industriel à la disposition des étudiants » déclare Emmanuel Størksen, directeur général de BH.
