Le négociant Union Matériaux teste depuis mi-mars, sur ses sites de Montpellier et Nîmes, un système de collecte des déchets de chantier du bâtiment. Le principe : une benne enterrée, accessible en libre-service grâce à une carte prépayée (210 euros/tonne). Un artisan peut, sur un même site, décharger ses déchets non triés puis embarquer les matériaux dont il a besoin. Cette formule, brevetée, a pour concepteur la société MSE, PME nîmoise spécialisée dans la collecte et le traitement de déchets du BTP. « Ayant travaillé comme artisan maçon, j'ai vu évoluer les contraintes liées à l'élimination des déchets », témoigne son dirigeant, David Garcia. L'entreprise, qui a mis cinq ans à développer son projet, espère installer des stations automatiques sur tout le territoire national, via des partenariats avec les enseignes de négoce de matériaux.
Solution écologique
Le premier accord a été conclu avec Union Matériaux, qui exploite 33 points de vente entre Perpignan et Marseille. « L'essor de la rénovation, favorisé par le Grenelle de l'environnement, va produire de grandes quantités de déchets, alors que personne ne s'occupe de leur élimination, explique Alexandre Vachet, P-DG d'Union Matériaux. Nous avions à cœur d'être les premiers à proposer aux artisans une solution écologique. Si l'expérience menée à Nîmes et à Montpellier s'avère concluante, nous l'étendrons à l'ensemble du réseau. »
MSE assurera la gestion à distance des stations, la récupération et le tri des déchets collectés. L'entreprise, qui exploite un centre de traitement à Nîmes, va créer en 2011 une plate-forme de 20 000 m, avec chaîne de tri automatisée capable de traiter 800 t de déchets par jour. « Ce système permet aux artisans d'économiser du temps et de l'argent et garantit une traçabilité des déchets, souligne David Garcia. Tout le monde y gagne. » -