Densification du bâti : les Français sont pour mais...

Une enquête Ifop pour le site Seloger.com, publiée mardi 18 mars montre que les Français sont intéressés par les solutions de densification avancées pour résoudre la crise du logement mais redoutent leurs effets notamment sur le "paysage urbain" et les concentrations de population.

Image d'illustration de l'article
Projet de surélévation d’un immeuble de 677m2 dans Paris.

Surélever les immeubles en leur ajoutant un étage, ou diviser les parcelles existantes pour y construire de nouveaux logements, le fameux "Bimby" (Build in my backyard : construit dans mon jardin) : les Français sont plutôt favorables à ces mesures avancées pour résoudre la crise du logement à en croire un sondage Ifop pour le site Seloger.com, publié mardi 18 mars (1).

Et ils ont raison car le potentiel est là : une étude, citée dans le sondage, portant sur douze rues de douze arrondissements parisiens, a ainsi identifié "une réserve foncière potentielle en surélévation de près de 600 logements de 80 m², en élevant de 10 % seulement les immeubles concernés".

6 Français sur 10 (60% - 46% de "oui, plutôt" et 14% de "oui, tout à fait") estiment donc que dans les grandes villes, surélever les immeubles "avec l'accord de la copropriété, en construisant un nouvel étage" à l'architecture adaptée, serait "efficace pour réduire le déficit de logements" du pays.  54 % des propriétaires habitant en appartement, dans une commune de 100.000 habitants et plus, se déclarent même susceptibles d'accepter un projet de surélévation s'ils y trouvent un avantage financier.

Nuire au paysage urbain

Une proportion supérieure, près de 7 Français sur 10 (67%, dont 55% de "oui, plutôt" et 12% de "oui, tout à fait"), plébiscite l'idée, "dans les villes plus petites", de "proposer aux propriétaires de vendre une partie de leur terrain pour y construire de nouveaux logements" adaptés à l'architecture existante. 33% pensent à l'inverse, que cette solution ne serait "pas efficace".

Et là les propriétaires se montrent plus réticents : seuls 39 % d'entre eux, dans une commune de moins de 100.000 habitants, se déclarent susceptibles de céder une partie de leur terrain pour la construction d'une nouvelle maison s'ils y trouvent un avantage financier.

Surtout, dans des proportions quasi identiques, les sondés ont estimé que la surélévation des immeubles "nuirait au paysage urbain" (66%), tout comme la construction sur des parties de terrains cédées par leur propriétaire (63%).

Et pour 77% d'entre eux, soit près de huit Français sur 10, la première solution créerait "une trop forte concentration de la population", tandis que 64% ont été de cet avis concernant la construction sur les terrains déjà bâtis.

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