Demain, sur le « ring » scientifique du Plateau Nord

Prospective -

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«Les sociétés de haute technologie ne s’implantent jamais quelque part par hasard. Caen regorge de compétences. » C’est un expert qui parle : Yvon Jongen, fondateur d’IBA (Ions Beam Applications), société belge qui détient 60 % du marché mondial des cyclotrons à usage médical. IBA vient de choisir Caen pour la création d’une filiale dédiée à l’hadronthérapie. Un prototype permettant la délivrance d’ions carbone - dont l’usage en radiothérapie ouvre des perspectives prometteuses pour le traitement de certains cancers résistants - sera fabriqué d’ici à quatre ans sur le site du Plateau Nord. Un dossier de candidature a été déposé dans le cadre de l’appel à projets Equipex (équipements d’excellence), qui a d’ailleurs été remarqué par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse.

Une capitale de la recherche

Avec le Ganil (Grand Accélérateur national d’ions lourds), Caen dispose de fait d’un des deux plus importants laboratoires européens en matière de physique nucléaire. Mais le Plateau Nord c’est également : la plate-forme d’imagerie biomédicale Cyceron ; un pôle santé reconnu avec le CHU et le centre anticancéreux François-Baclesse, en attendant le grand hôpital du XXIe siècle dont la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a confirmé fin septembre la construction pour 2020-2025 ; de grandes écoles (Ensicaen, ESITC) et, dès l’an prochain, une nouvelle faculté de médecine ; enfin, le très novateur parc d’activités Citis (100 ha, 150 PME, 1 500 emplois, 900 logements), aménagé par la Shema. Une richesse et une mixité qui confèrent à ce secteur de l’agglomération un caractère stratégique au regard de l’ambition des élus communautaires de faire de Caen la mer « une capitale de la recherche et de l’innovation ».

Caen est ainsi candidate (avec Genève) au projet européen Eurisol, un accélérateur de deuxième génération qui permettra d’explorer la terra incognita des noyaux. Une candidature à finaliser pour 2012, qui aura d’autant plus de chances d’aboutir si elle repose sur un projet politique d’aménagement du Plateau Nord, lequel en dépit de ses richesses n’a pas d’identité.

Les études pré-opérationnelles conduites par Normandie Aménagement et DEGW préconisent en priorité un renouvellement urbain de la zone de Mont-Coco (65 ha), au sud, sur la base de la requalification de l’ancien site Philips-NXP, et un développement (logements, tertiaire et constitution de réserves foncières pour le Ganil) de la commune d’Epron, au nord. Pour faire le lien, l’idée est lancée de créer un « anneau scientifique », ring vert qui organiserait de façon douce la mobilité du dernier kilomètre et serait en même temps outil de programmation.

Philippe Duron promet une décision communautaire forte. « Nous serons prêts en 2012 », assure le président de Caen la mer.

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