Après être tombée à un niveau historiquement bas en 2021, la courbe des défaillances d’entreprises est repartie à la hausse avec 14 317 procédures collectives ouvertes depuis le début de l’année.
C’est le constat que fait Altares, cabinet d’expertise spécialisé dans la donnée sur les entreprises, dans son « Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France au 1er trimestre 2023. »
Le secteur de la construction ne fait pas exception, mais tient le coup comme au 3e trimestre 2022. Ainsi, le secteur totalise 3 379 défaillances au 1er trimestre, en augmentation de 42 % par rapport à la même période en 2022. Ce chiffre reste cependant en dessous de celui du début de l’année 2019, avec 3521 défaillances.
Des résultats largement portés par le BTP, avec 2801 défaillance pour +42 %. Le gros œuvre et le second œuvre subissent des hausses similaires, avec respectivement +43,4 % et +43,8, tandis que le secteur des travaux publics est moins touché (+27,4 %).
L’immobilier, les PME et les ETI fragilisés
C’est bien le secteur de l’immobilier qui apparaît comme le plus fragilisé, revenant à son niveau de début 2018 avec une augmentation de 39 % des procédures pour atteindre un total de 578. Ce sont plus spécifiquement la promotion immobilière (+107 %) et l’agence immobilière (+96 %) qui sont touchés. Avec 218 défaillances, ces deux secteurs reviennent à leur niveau de 2015.
Altares dresse aussi un constat inquiétant concernant les PME et ETI, dont les défaillances ont bondi de 59 % pour atteindre 1092 unités, un niveau observé début 2016. Le secteur du textile-habillement est le premier touché, mais celui du bâtiment suit. Côté bois et matériaux de construction, le secteur affiche une hausse de 47 % pour 44 défaillances, revenant au niveau de 2020.