Déchets : Solmur Udirev brosse le portrait de l'écopeintre

Troisième prix développement durable -

En matière de gestion des déchets issus du BTP, le Grenelle Environnement durcit les règles. Depuis le début de l'année, le groupe normand, lui, a choisi de déployer un service de récupération et d'élimination des déchets de peinture. Explications.

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Alors qu'en 2009, la loi Grenelle I a donné un sérieux coup de vis à la gestion des déchets du BTP, l'adhérent Socoda Décoration (environ 30 M€ de CA en 2009) a décidé de prendre les devants. En 2006 déjà, avec l'Ademe et la Capeb, ce spécialiste en revêtements de sol et peintures a développé le label Éco Relais Peinture (voir encadré) dans trois agences pilotes : à Alençon, Le Havre et Saint-Lô. Un test qui lui a permis de « mettre le pied à l'étrier sur ce dossier sensible ». Reste que Solmur Udirev a souhaité aller encore plus loin en améliorant son dispositif et en le déployant sur ses quatorze agences. « Ce n'est plus l'artisan qui transporte ses déchets vers les points de collecte. La solution arrive directement dans son entreprise ! Notre objectif ? Inciter le client professionnel à gérer " durablement " ses déchets de peinture », prévient Guillaume Martin, chargé de la communication et également responsable Qualité du distributeur. Baptisé « Peintre ÉcoResponsable », ce service « simple et valorisant pour l'artisan » s'adresse cette fois-ci à l'ensemble de la clientèle en compte.

Simplicité et efficacité

Mis à disposition gratuitement chez le client, un bac d'une capacité de 600 litres est rempli au fur et à mesure des chantiers. Sans distinction de marques ! Une fois le container plein, le peintre déclenche alors la collecte de ses déchets auprès d'un transporteur répondant aux règles de sécurité Apsad* qui intervient, tout au plus, sous dix jours. À sa demande, un bac vide est simultanément déposé chez l'artisan. Parallèlement, un bordereau de suivi des déchets - obligatoire pour tout produit toxique, conformément aux décrets du 4 janvier 1985 et du 30 mai 2005 visant à renforcer la traçabilité - lui est alors adressé. Traitement et valorisation sont assurés par un prestataire certifié Iso 9001 et 14001. « Le mois suivant, nous facturons l'artisan à hauteur de 70 cents HT par kg de déchets remis. Ce qui représente, en moyenne, un coût de 10 à 15 € HT par chantier », calcule Guillaume Martin. Le dispositif n'étant pas éligible aux subventions de l'Ademe ou de l'Agence de l'eau, le distributeur a prévu « un coup de pouce » . Pour tout achat de peinture dite écologique dans son réseau, une remise au prorata des volumes est consentie sur la facture de traitement des déchets. Moins de six mois après sa mise en place, la démarche aurait déjà permis de collecter « plus d'une tonne » d'emballages et matériaux souillés. Avec un taux de satisfaction clients qui serait « au plus haut ». Prochaine étape ? « Faire vivre notre réseau de Peintres ÉcoResponsables en leur proposant une série de services ou produits toujours plus respectueux de l'environnement comme cette station de nettoyage des outils économe en eau et disposant d'un bac à résidus », promet le responsable Qualité.

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