Daniel Schneider, maître d’ouvrage « Favoriser la créativité pour éviter l’aspect répétitif de ce type de programme »

La RIVP va contribuer à augmenter l’offre parisienne de logements sociaux étudiants : depuis 2006, elle en a financé plus de 1 400. Auxquels viennent s’ajouter à peu près 1 000 logements en résidence sociale dont une grande partie à destination des jeunes travailleurs. Nous réalisons des opérations dans le tissu urbain existant grâce aux opportunités offertes par les dents creuses, avec une architecture conçue pour la rue parisienne. Mais c’est dans les ZAC ou sur de grands terrains disponibles appartenant à la Ville que nous pouvons réaliser nos opérations les plus audacieuses. Entre 150 et 250 logements, le programme est suffisant pour recourir à du personnel dédié, il s’associe alors souvent à un foyer de jeunes travailleurs, une école… Au moment du concours, la RIVP reprend le cahier des charges architectural fourni par le Crous et laisse une marge de manœuvre aux concepteurs. Pas de contraintes, ni en termes de matériaux, ni en termes de principe constructif, de manière à favoriser la créativité car nous souhaitons effacer l’aspect répétitif inhérent à ce type de programme. La prise en compte du plan climat de la Ville de Paris ne doit pas limiter les vitrages par exemple. Nous sommes sensibles également à la façon de revêtir l’isolation par l’extérieur : utilisation du bois, briquette de façade, peaux métalliques, éventuellement perforées, avec brise-soleil intégré… Dans les concours, le Crous associé au jury, intervient en gestionnaire expérimenté, puis à toutes les étapes suivantes de l’étude. Les résidences étudiantes offrent aujourd’hui des logements autonomes d’un grand confort. Pour qu’ils soient accessibles aux handicapés, on leur fait gagner 1 ou 2 m2. On peut réaliser en un temps assez limité une opération de qualité qui ne se démodera pas, mais les solutions modulaires et démontables ne représentent pas une économie assez substantielle pour mériter que l’on s’y intéresse.