Une inauguration est toujours un peu le temps des félicitations. A Venise, la ministre de la Culture Rachida Dati n’a pas dérogé à la règle en inaugurant, le 9 mai, le Pavillon français de la Biennale d’architecture 2025.
Devant une foule compacte, elle a accordé ses remerciements aux quatre commissaires, Dominique Jakob, Brendan Macfarlane, Martin Duplantier et Eric Daniel-Lacombe pour leur «créativité» et «surtout pour [leur] complémentarité»… et leur capacité à avoir su s’adapter à un bâtiment en chantier pour installer leur exposition «Vivre Avec/Living With». Puis à l’Afex, qui avait la veille accordé son Grand Prix 2025, pour son travail de promotion des architectes à l’export. Pour la ministre, la Biennale est d’ailleurs apparue comme « l’occasion d’affirmer haut et fort que notre architecture doit être au rendez-vous à l’étranger. »
Après les félicitations sont donc arrivées les interpellations. Comme Rachida Dati aime à le rappeler : « je dis souvent ce que je pense ». La ministre a donc enjoint les professionnels à « pousser un peu plus les murs. Nos architectes sont connus et reconnus dans le monde entier. Je souhaite que nous puissions garder cette première place, mais pour cela il faut aussi un peu s’ouvrir. »
Pour accompagner « le développement et le robustesse » des entreprises françaises d’architecture, la ministre n’était cependant pas venue les mains vides. Elle a annoncé le lancement de deux « accélérateurs » financés par l’Etat, dans le cadre de France 2030, l’un dédié à « L’architecture de demain » et le second, à la « Transition environnementale des entreprises culturelles ».
A l’issue d’appels à manifestations d’intérêt ouverts jusqu’au 7 novembre, 50 entreprises, soit 25 par accélérateurs, seront choisies. Selon un communiqué envoyé dans la foulée du discours de la ministre, les sélectionnés profiteront d’un suivi « sur-mesure » pendant 12 à 18 mois et reposant « sur trois piliers » : le conseil, la formation et la mise en relation.