L’été, une période idéale pour emprunter ? Selon une étude dévoilée en août par le courtier Cafpi, le nombre de nouveaux dossiers de crédit immobilier traités en juillet a dépassé celui de juillet 2017. « On assiste à un basculement, avec une production qui s’accélère doucement. En juillet, nous avons réalisé 300 dossiers de plus [qu’un an plus tôt], ce qui est de bon augure pour le second semestre », indique Laurent Desmas, président du directoire de Cafpi.
La cause de cette bonne santé : le maintien des taux à un niveau très bas. Les particuliers ont ainsi emprunté à 0,89% en moyenne sur 10 ans, 1,18% sur 15 ans, 1,39% sur 20 ans et 1,63% sur 25 ans (voir tableau ci-dessous).

207 226 € sur 240 mois
Dans ce contexte, une catégorie d’acquéreurs ressort gagnant : les primo-accédants. « Grâce à la conjoncture toujours favorable sur les taux, [ils] profitent de l’été pour accéder à la propriété. Ils cherchent même à emprunter plus, quitte à allonger leur durée de prêt, pour pouvoir réaliser leur rêve d’être propriétaire », note Cafpi.
Le montant de l’emprunt moyen poursuit ainsi sa hausse et atteint désormais 207 226 € sur 240 mois en juillet 2018, contre 205 283 €, sur la même durée de 240 mois en juin. Chez les autres accédants, la tendance est aussi à la hausse : le montant d’emprunt passe de 247 691 € sur 202 mois en juin à 257 880 € sur 202 mois en juillet.
Jusqu’à 35 ans de durée d’emprunt
De leur côté, les banques continuent de se livrer une concurrence féroce. Elles sont ainsi prêtes à livrer quelques concessions. « On le voit notamment avec le succès des crédits longs », observe Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi. Certains établissements vont en effet jusqu’à 35 ans de durée d’emprunt pour les primo-accédants. Et ce, malgré les mesures qui leur ont été défavorables en début d’année, comme la suppression de l’APL accession ou encore le recentrage du prêt à taux zéro.
Et cette bonne tendance devrait se poursuivre au mois d’août pour l’ensemble des accédants, Cafpi ayant négocié des taux pouvant aller jusqu’à 0,70% sur 10 ans, 1,05% sur 15 ans, 1,25% sur 20 ans et 1,50% sur 25 ans. Et de conclure pour le courtier : « les évolutions de la rentrée de septembre permettront de confirmer ou d’infirmer cette tendance. »