"Ce changement n'implique aucune modification du cahier des charges ou du projet architectural. Il n'impactera pas non plus la livraison du stade MMArena dans les délais contractuels (ces derniers tenant notamment compte des périodes d'intempéries) soit la première quinzaine du mois de novembre 2010" a indiqué Vinci Construction.
Des défauts de soudure sur des tirants supposés retenir le toit de l'enceinte sont à l'origine du problème, ont indiqué Vinci Construction et Le Mans Stadium (LMS), la société concessionnaire du stade.
Lors de la livraison de 20% de la commande de pièces, Vinci a fait constater par un cabinet d'experts des défauts de soudure sur plusieurs pièces.
La société grecque (Intrakat), initialement chargée de réaliser la toiture, a, dans un premier temps, repris les pièces avant de refaire le travail et de les relivrer. Mais une seconde expertise, avec le même cabinet a livré les mêmes conclusions, selon Vinci Construction.
Vinci Construction a donc rompu le contrat avec Intrakat. "Vinci Construction ne transige en aucun cas sur la qualité et la sécurité. C'est le principe de précaution qui a guidé notre choix", a expliqué Jean-Yves Bellanger, le représentant de Vinci Construction. LE major confié la réalisation de nouvelles pièces à trois autres sociétés : Zwahlen et Mayr (Aigle en Suisse), SIRC (Alsace) et l'entreprise Gagne basée au Puy-en-Velay (43).
Ces trois entreprises seront également chargées de la pose de la charpente métallique du stade.
Ce chantier représentait un défi technique de taille, notamment en raison d'un calendrier très serré (26 mois). Par ailleurs, du fait d'un terrain sablo-argileux, la structure repose sur 850 pieux armés d'un diamètre allant jusqu'à 1m et d'environ 15m de profondeur. Sur ces pieux, d'imposants massifs en béton armés ont été construits afin de servir d'assises aux portiques et de reprises des efforts liés à la charpente.
La charpente métallique a été conçue pour supporter une couverture d'environ 1700 tonnes. Elle est retenue à l'arrière par 40 lignes de tirants dont les efforts sont repris par autant de massifs de béton capables chacun de résister à une force d'arrachement de près de 1000 tonnes.
