VICTIME DE SON SUCCÈS, LE SALON COULEURS ET FINITIONS (ex-Couleurs 2000) quitte l’écrin devenu étroit de la Halle de La Villette pour rejoindre au sud de Paris, le parc des expositions de la Porte de Versailles. Créé il y a cinq ans par le Groupement des professionnels de la peinture et de la finition (GPPF, fédération francilienne de l’Union professionnelle peinture finition, FFB), il avait une audience essentiellement régionale. Coorganisé depuis 2001 par Euroconvention (département salons du Groupe Moniteur), la manifestation a pris une dimension nationale, voire européenne, complémentaire du caractère plus régional de son petit frère Couleurs et Métiers – salon biennal itinérant qui s’est tenu à Nantes en octobre dernier. Ainsi, la cinquième édition de Couleurs et Finitions attend du 15 au 17 mars 2005, dans le hall 5 de la Porte de Versailles, 8 000 visiteurs venus à la rencontre des 200 exposants.
Le rendez-vous de la filière
Partie tout naturellement de la peinture, l’offre s’est peu à peu ouverte à l’ensemble des revêtements de sols et de murs, de façades, et des équipements connexes nécessaires à l’application. Une dimension finition « voire déco » qui va s’exprimer au sein d’un Espace Tendances de 300 m2.
Cette exposition dans l’exposition permettra aux artisans, mais aussi aux prescripteurs et négociants de découvrir un panorama complet de l’innovation et des tendances produits du moment. Une sorte de guide de visite en dur de l’offre des exposants.
Autre manifestation prévue : la journée jeunes. Avec une moyenne d’âge de 41 ans, la population des peintres et applicateurs souffre d’un vieillissement. Entreprises artisanales non reprises, main-d’œuvre manquante et/ou inadaptée, la finition subit les mêmes avatars que le reste du Bâtiment. Rendez-vous compte : en Ile-de-France, le besoin annuel en « nouvelles brosses » (départs en retraite et créations d’emploi) est de 2 000 postes alors qu’il est formé 1 000 jeunes par an. Inquiète, la profession lance des actions tous azimuts pour attirer de nouveaux talents (avec l’Anpe, l’Afpa), et développe ses propres centres de formation. Mais également toute la filière se mobilise au sein de 3PF (Peintres et peintures pour la France), association présidée par le négociant Bruno Grassin qui a affrété un bus de présentation de la profession qui va de région en région, à la rencontre des jeunes. Tout naturellement, le salon de la filière ne pouvait que s’associer à cette mobilisation générale en réservant sa première journée à 400 apprentis et jeunes désireux de découvrir le secteur.
Enfin, les négociants ne seront pas de reste. Certains auront des stands, les mêmes et d’autres emmèneront leurs clients professionnels sur le salon (lire encadré). Le 15 mars, leur organisation professionnelle, la Fédération nationale de la Décoration, y tiendra même son assemblée générale.
