CONSOMMATION La demande est là !

Le budget consacré à la rénovation de son habitat n’a cessé de croître depuis quelques années. A l’image de la salle de bains, le particulier se fait de plus en plus « plaisir ». Une remarque qui vaut également pour le chauffage.

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Le sèche-serviettes fait l’unanimité Budget en hausse, tendance décorative, la demande s’oriente sur des produits plaisir.

Tenté par les nombreuses campagnes publicitaires menées tambour battant par les industriels de la salle de bains, le particulier découvre une autre façon de concevoir sa salle de bains. Le budget moyen consacré annuellement à l’amélioration de l’habitat par les propriétaires de leur logement avoisine 2 100

(source Grohe). Une partie de cette somme est notamment dédiée à l’espace de l’intime : la salle de bains. Le lancement de nouvelles gammes, la diversité des matériaux utilisés, l’intensification de l’aspect décoratif de produits, incitent les acheteurs à se faire plaisir. Un phénomène constaté sur le segment des sèche-serviettes, un marché en forte progression. Leur présence en nombre dans les show-rooms ne trompe pas, tout comme l’intérêt des industriels pour lancer de nouvelles gammes en cascade, le marché est porteur. De plus, ces produits sont encore exempts, dans la grande majorité, des circuits courts. Sur les 23 millions de salles de bains recensées en France, 20 % sont équipées d’un sèche-serviettes. Le taux d’équipement devrait encore progresser, puisque 43 % des logements neufs sont actuellement livrés dotés d’un sèche-serviettes. La répartition du marché est la suivante : 15 % mixte, 30 % eau chaude et 55 % électrique(1).

Meubles de salle de bains : vers le haut de gamme Attentif à la décoration de son habitat, le grand public s’attèle aussi à la salle de bains.

Diversification des gammes, utilisation de nouveaux matériaux, design poussé à l’extrême, l’offre des industriels se diversifie pour capter le consommateur. Un phénomène constaté non seulement pour les cabines de douche, la robinetterie, les baignoires et les toilettes, mais également pour le mobilier. Relativement lent en France, le renouvellement des meubles de salle de bains se situe entre 20 et 25 ans contre 15 ans en moyenne en Europe. Environ 1,3 million de salles de bains sont rénovées chaque année, le particulier privilégiant, lors du changement de son lavabo, une « céramique accompagnée d’un rangement », selon l’Unifa. L’activité soutenue du bâtiment neuf en 2004 profite au marché du meuble de la salle de bains qui s’inscrit en hausse de 5 % pour 2004 (estimation Unifa) après 1,8 % en 2003. Le secteur de la maison individuelle constitue les deux tiers de ses débouchés, soit près 200 M E HT. Evalué à 490 E en 2003, le budget moyen des acheteurs progresse, 75 % d’entre eux choisissant des meubles montés. Bien que le taux de notoriété des marques des fabricants sur ce marché reste modeste, ils s’imposent généralement sur le segment milieu/haut de gamme et sont principalement distribués chez les grossistes en sanitaire-chauffage. Ces derniers, qui réalisent 28 % des ventes de meubles de salle de bains, s’intéressent de près à ce marché. A titre d’exemple, Anconetti a récemment lancé sa propre collection de meubles de salle de bains design baptisée « Zen ». Une collection qui « marche très bien », selon le distributeur. Les plans de toilette stratifiés, encore majoritaires en volume puisqu’ils représentent 61 % des achats, laissent peu à peu la place à d’autres matériaux de synthèse ou plus nobles (pierre reconstituée). Les matériaux bruts, naturels (verre, bois, marbre, pierre) s’adressent à un marché de niche (2 % des ventes de plans de toilette), plus haut de gamme. Selon Développement Construction et Ipea, trois tendances de fond se dégagent : « Toutes les collections présentent des gammes de meubles suspendus et posés, la palette de coloris s’élargit avec des couleurs soutenues (carmin, anthracite), les accessoires sont de plus en plus souvent intégrés aux meubles (aménagement des tiroirs, porte-serviettes, éclairage…) ».

Chauffage : la guerre des énergies Electricité, gaz, fioul, l’offre s’enrichit quitte à brouiller les pistes.

Panneaux rayonnants, sèche-serviettes, chaudière à condensation, plancher chauffant, système de régulation, radiateurs décoratifs, le secteur du chauffage poursuit sa migration sur le segment de l’offre confort. Un constat fait dans le secteur de la robinetterie où la part de marché de l’échangeur s’égrène au profit du mitigeur. Main dans la main, fournisseurs d’énergie et fabricants (fioul, gaz, électricité) étayent leur offre et usent des arguments du confort et du bien-être pour mettre en avant leurs produits.

Gaz de France a ainsi consacré d’importants investissements pour communiquer sur son offre Dolce vita, qui remplace les Points confort gaz naturel. L’opérateur qui ne cache sa volonté de poursuivre ses efforts de coopération avec la distribution professionnelle pour promouvoir le gaz, comptait une centaine d’espaces Dolce vita à fin 2003. Chaleur fioul revendiquait, chiffres à l’appui du ministère de l’Economie et des Finances, que le fioul était l’énergie la moins chère du marché. Enfin, EDF et son offre Vivrelec joue la carte de l’économie d’énergie et de l’environnement. Conséquence, la demande est réorientée vers des produits à plus faible consommation d’énergie, plus respectueux de l’environnement. Une tendance qui profite notamment au marché de la chaudière à condensation, au chauffage solaire (Plan soleil de l’Ademe) et aux pompes à chaleur.

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