La question est sensible et le compromis difficile à trouver à l'échelle européenne : le projet de directive pour lutter contre les contournements des règles du détachement des salariés en Europe ne fait toujours pas l’objet d’un accord entre ministres européens du travail (voir notre article).
Et pourtant il y a urgence pour le bâtiment, secteur le plus touché par l'émergence de salariés low cost (voir notre article). « Alors qu’en 2013, le secteur du Bâtiment connait une baisse d’activité de 2,6% et une perte de 40.000 emplois, la FFB ne peut plus supporter la concurrence déloyale que notre secteur subit de la part d’entreprises à bas coûts qui ne respectent aucune règle et mettent en danger nos entreprises et l’emploi de 1.167.000 salariés ! », s’indigne Didier Ridoret, président de la FFB.
Dans sa pétition nationale auprès des entreprises de la filière construction et du grand public, la FFB rappelle que le recours à ces sociétés étrangères de travail temporaire ou de construction signifie trop souvent des salaires tirés vers le bas, une durée de travail non respectée, des consignes de sécurité bafouées, des charges sociales payées dans d’autres pays, une absence de contrôles sérieux.
Les objectifs de cette pétition sont clairs : exiger d’un côté des autorités de Bruxelles, le durcissement du projet de nouvelle directive européenne sur le détachement des salariés et de l’autre côté du gouvernement français, l’organisation de contrôles ciblés et efficaces sur le temps et les conditions de travail. « Nous devons mener le combat pour préserver la pérennité de nos entreprises et l’emploi », a conclu Didier Ridoret.
Cette opération sera relayée dès le lundi 4 novembre sur le site www.lebatiment.fr.