Pendant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, le village des athlètes, implanté en Seine-Saint-Denis, a hébergé 4 400 parasportifs et leurs accompagnants. Pour les accueillir, les logements ont été conçus selon la stratégie d'accessibilité universelle définie par la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo) qui entendait faire de l'événement « un catalyseur de la ville inclusive ». « L'accessibilité ne s'apprécie pas qu'au regard des handicaps moteurs ou cognitifs. Elle doit tenir compte de l'évolution de la population, et notamment de son vieillissement. Nous avons également traité l'ensemble de la chaîne de déplacement, de l'appartement à l'espace public, en passant par les parties communes des bâtiments », note Henri Specht, directeur des opérations d'aménagement de la Solidéo.
Pas d'adaptation particulière. En phase héritage, à l'issue des travaux de réversibilité qui s'achèveront d'ici la fin de l'année, les 1 700 logements familiaux livrés à Saint-Denis et Saint-Ouen seront tous accessibles, proposant même des aménagements complémentaires des normes en vigueur. « Dans les salles de bains, outre la douche sans ressaut, les meubles sous vasques sont démontables et les mitigeurs dotés d'ailettes pour être facilement préhensibles », détaille Delphine Bachet, directrice opérationnelle chez Icade, promoteur du secteur des Quinconces. Les interrupteurs et les prises, d'une couleur différente de celle du mur, se repèrent mieux et l'accès au balcon est lui aussi sans seuil. Les chambres sont pour beaucoup d'entre elles relativement spacieuses - 12,4 m2 au moins, pour y faire dormir deux athlètes -, soit une superficie supérieure à celle fixée par la réglementation PMR. Ces appartements pourront donc être occupés par tous publics et sans adaptation particulière, à l'exception des cuisines absentes pendant les Jeux, dont l'aménagement reste à la charge des preneurs.
Dans les parties communes, « les couloirs de plus de 30 m de long mesurent 1,50 m de large au lieu de 1,20 m pour permettre à deux fauteuils de se croiser », poursuit Henri Specht. Les ascenseurs, nombreux et largement dimensionnés pour gérer au mieux le flux des parathlètes avant les compétitions, devraient presque tous rester en place.