Produire plus, mieux et moins cher. Tel est le défi proposé aux acteurs du logement social. Dès 2013, les nouveaux logements devront satisfaire aux exigences de la basse consommation. Une obligation largement devancée puisque l’essentiel des permis déposés aujourd’hui est en BBC. Cette anticipation permet de maîtriser le surcoût, inférieur à 10 % selon l’Union sociale pour l’habitat (lire ci-contre). Parallèlement, les bailleurs se sont engagés à produire plus pour répondre aux besoins (33 % des ménages sont éligibles au parc HLM). De quoi faire enfler les dépenses alors même que les ressources sont fragilisées par le recul des soutiens de l’Etat, voire de certaines collectivités, et par les prélèvements sur les fonds d’Action Logement (ex-1 % Logement) dirigés vers l’Anru et l’Anah. Voici donc une équation complexe qui sera largement débattue lors du congrès du mouvement HLM à Bordeaux (du 27 au 29 septembre). Equation à laquelle les bailleurs apportent des solutions multiples. Nouvelles techniques, recours à la conception-construction, montages d’opérations innovants ou mutualisation des commandes ont permis de produire des logements BBC à prix maîtrisés. Et cela, en région parisienne comme en province, dans l’habitat collectif comme dans l’individuel. Seul point d’interrogation pour les maîtres d’ouvrage : leur capacité à intégrer des hausses de prix si la concurrence faiblissait sur un marché du bâtiment en reprise.
