Cité scolaire internationale de Marseille: premiers coups de pioche en 2022

Ce lundi 25 octobre à Marseille, élus, constructeurs, architectes et représentants de l’Etat étaient réunis autour de Claude Chirac pour dévoiler le nom de la future cité scolaire internationale dont la première pierre a été posée ce même jour.

Baptisée Jacques-Chirac, elle doit accueillir à la rentrée 2024 plus de 2 000 élèves de l’élémentaire aux classes préparatoires auxquels sera proposé un enseignement dispensé en cinq langues (anglais, allemand, espagnol, chinois, arabe).

Huitième établissement du genre en France, il restera le projet phare de la mandature de Renaud Muselier, président de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui y consacre un budget de 100 millions d’euros TTC.

Maître d’ouvrage de l’opération dont elle a confié la construction sous forme d’un marché global de performance à Bouygues Bâtiment Sud-Est, mandataire du groupement associant les architectes Rudy Ricciotti et Roland Carta, la région n’est pas seule à mettre la main à la poche. Pour réaliser, au pied de la tour de la CMA-CGM, au sein de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, ce vaste ensemble de 26 000 m2 SP composé de deux volumes posés chacun sur un socle continu de la taille des deux parcelles réservées (8 000 m2 environ), elle bénéficie de l’aide financière du département des Bouches du Rhône (37 %) et de la Ville de Marseille (14 %).

Résille en résine et fibres de lin

Dans l’attente du permis de construire, en cours d’instruction, la région espère donner les premiers coups de pioche dans le courant du premier trimestre 2022. Ce temps permet aux membres du groupement de finaliser la mise au point de deux des caractéristiques du projet.

Ainsi, pour donner une unité à l’ensemble et aussi protéger du soleil, la maîtrise d’œuvre a proposé de poser sur les murs extérieurs des ventelles horizontales en béton fibré à ultra-hautes performances (BFUP) profondes dont l’espacement et la densité seront différents selon l’orientation.

Tout comme la résille en BFUP du Mucem, sur laquelle avaient déjà travaillé ensemble les architectes Rudy Ricciotti et Roland Carta, les ventelles développées avec ID.Bat, seront la signature de la cité scolaire internationale.

De la même façon, les façades intérieures seront habillées d’une résille en résine et fibres naturelles de lin développé avec Temca et qui fera l’objet d’une appréciation technique d’expérimentation (Atex). Jouant le rôle de brise-soleil, ces éléments moulés proposeront des motifs différents selon l’opacité désirée. Ainsi, la maille sera plus dense à l’ouest et au sud et moins dense à l’est et au nord.

Tout comme la conception bioclimatique et les toitures-terrasses en partie végétalisées, ces solutions techniques répondent aux exigences environnementales de la maîtrise d’ouvrage et à l’engagement de Bouygues Bâtiment Sud-Ouest d’atteindre la certification HQE Excellent et le niveau E3C1.