Formateur, animateur, technicien, la casquette du chef de chantier est large. Il fait le lien entre le conducteur de travaux et les équipes exécutantes sur les aspects technique et managérial. Côté technique, c’est le référent immédiat du personnel de terrain. Conseils, organisation des moyens matériels, le chef de chantier doit se rendre disponible pour chacun, comme le confirme Patrick Perboire, le responsable RH de l’entreprise de TP Malet : « Nous revenons vers des profils où la personnalité prime. Même débordé, un chef de chantier doit savoir rester à l’écoute de chacun et se montrer réactif en cas de problème », précise-t-il.
Savoir trier les informations et les communiquer constitue des qualités essentielles. Et pour cause, le chef de chantier endosse de plus en plus de responsabilités administratives : pointage des heures, du matériel, suivi des dépenses, bilan journalier des opérations, etc. Avoir un bon sens de l’organisation s’avère nécessaire.
Un rôle de formateur
En ce qui concerne l’encadrement, les responsabilités du chef de chantier prennent également de l’ampleur. D’une part, il veille à la sécurité des hommes et au respect de l’environnement. D’autre part, il endosse de plus en plus un rôle de formateur auprès des jeunes. « Les tensions sur le marché de l’emploi sont telles qu’il a plus que jamais une mission d’accueil et de formation des jeunes compagnons, des apprentis et des conducteurs de travaux fraîchement sortis des écoles d’ingénieurs. Son objectif : garder une équipe stable », illustre Nathalie Goig, DRH de Bec Frères.
Davantage de responsabilités, davantage de réactivité et davantage d’outils. Le chef de chantier ne se sépare jamais de son PDA, de son téléphone portable et de sa tablette PC. Loin d’être superflu, l’usage de ces nouvelles technologies se généralise aux dires de Nathalie Goig : « Les outils de mobilité se déploient en masse depuis cinq ans. Ils sont indispensables pour faire le lien entre le terrain et l’entreprise », souligne-t-elle.