Evolution logique après quelques années sur le terrain, le poste de chef d’équipe nécessite des compétences d’organisation et d’animation d’équipe.

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« Ce qui fait défaut dans nos entreprises, c’est l’encadrement de chantier, du chef d’équipe au conducteur de travaux, insiste Jean-Yves Martin, P-DG de Centrelec, entreprise de travaux électriques implantée dans la Creuse. C’est pourquoi nous privilégions la promotion interne. » Une promotion, loin d’être automatique, qui nécessite certaines compétences. A commencer par des compétences techniques solides. Car le chef d’équipe reste avant tout un homme de terrain, qui travaille au quotidien avec les compagnons qu’il encadre.

Un cycle de formation étalé sur deux ans

Cette expertise technique s’acquiert sur le terrain et au travers de formations. « Dans un premier temps, nous apportons à nos jeunes recrues des compétences techniques ; ensuite, en fonction des aptitudes de chacun à commander, de l’autorité dont savent faire preuve les uns ou les autres, nous les montons chefs d’équipes », illustre Pierre Liégeois, P-DG de Sogeb Mazet, entreprise de second œuvre de finition basée à Montluçon. Un avis partagé par Estelle Renaud, responsable ressources humaines de l’entreprise de BTP Rabot Dutilleul (Nord). « Avant de prétendre évoluer, les jeunes doivent avoir un passage significatif sur chantier. Après un CAP, il faut compter quatre à six ans d’expérience. Nous accompagnons ce passage par un cycle de formation, étalé sur deux ans : la première année, le stage de cinq jours porte sur le rôle du chef d’équipe, sa place sur le chantier et sur des éléments de communication. Un an après, lorsque le jeune est en passe d’être promu, il suit une formation de six jours sur les questions de préparation et d’organisation de chantier. »

Autre qualité indispensable pour exercer la fonction de chef d’équipe : savoir diriger les hommes. « Pour progresser, il faut maîtriser l’outil informatique et avoir des notions basiques de rentabilité. Surtout, il savoir manager une équipe et repérer le potentiel des nouveaux embauchés. Dans mon entreprise, certains jeunes ont évolué vers ce poste un an après leur arrivée », souligne Luc Boisnard, P-DG de l’entreprise Ouest Acro (Laval), spécialisée dans les travaux d’accès difficile.

Pour Daniel Villedieu, responsable de la politique « jeunes » d’Eiffage Construction, « l’évolution vers le poste de chef d’équipe ou chef de chantier n’est pas une question d’âge, mais de maturité et de capacité à manager ». Une aptitude qui se détecte rapidement. •

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