Désormais, tous les revêtements de sols vinyles qui revendiquent une caractéristique acoustique devront être certifiés comme tels. Sous conseil du SFEC, le Syndicat français des enducteurs, calandreurs et fabricants de revêtements de sols et murs, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), sous mandat de l'Afnor, vient de réviser la certification acoustique reconnaissable par le logo NF-UPEC-A.
Cette dernière vient s'ajouter aux autres performances d'usage des revêtements de sols résilients.
Elle a pour objectif de garantir les performances acoustiques et la durabilité des revêtements de sols à sous-couche élastique qui, d'une part, atténuent la transmission des bruits d'impact et, d'autre part, améliorent le « confort sonore » des pièces dans lesquelles ils sont posés. Pour répondre aux mêmes exigences (NRA, Qualitel), un revêtement de sol non certifié devra fournir une performance d'au moins 3dB supplémentaires.
Deux évolutions majeures sont à l'origine de la nouvelle mouture de cette certification qui a vu le jour en 2000, et qui s'adresse, avec un volume annuel de 18 millions de m2, à 75 % du marché des sols souples (hors textiles). La première est la nouvelle réglementation acoustique (NRA). La seconde est le passage du dB(A) au dB, l'unité de bruit européenne, qui est plutôt calquée sur des valeurs allemandes plus sévères qu'en France.
Auto-contrôle et audit annuel
Ce changement d'unité a entraîné de fait une révision des règles du jeu sur la nouvelle réglementation acoustique, l'affaiblissement acoustique étant porté de 15 à 19 dB pour les revêtements de sols. A cela se sont ajoutées les nouvelles normes européennes supprimant les avis techniques pour les produits normalisés.
La certification NF-UPEC-A se positionne de fait par rapport à cette norme européenne. Elle garantit une valeur acoustique selon trois niveaux définis par le Centre scientifique et technique du bâtiment : de 13 à 15 dB, de 16 à 18 dB et de 19 à 21 dB d'affaiblissement acoustique aux bruits d'impacts.
Ce référentiel technique vise en premier lieu à éviter qu'un produit certifié UPEC ne présente en parallèle un procès verbal acoustique. Toute la difficulté étant pour les industriels de parvenir à optimiser résistance au poinçonnement et performance acoustique aux bruits d'impacts, deux dimensions antagonistes.
Le fabricant qui désire engager cette démarche de certification devra acquérir une chambre de mesures acoustiques sur son site de production et procéder à un auto-contrôle de ses produits tous les 25 000 m2. D'autre part, il devra se soumettre à un audit annuel du système de contrôle qualité, conduit par le Centre scientifique et technique du bâtiment, lequel organisme, en procédant à une analyse aléatoire d'échantillons, se donnera le droit de révoquer la certification.