L'investissement des bailleurs sociaux s'est pratiquement maintenu l'an dernier en région Centre-Val de Loire, à 626 millions d'euros, un niveau légèrement en retrait par rapport à 2021, selon l'Union sociale pour l'habitat (USH).
Malgré l'envol du prix de l'énergie et des matériaux, la production de logements neufs reste soutenue, à 341 millions d'euros, et 2 117 unités ont été livrées, ce qui place la région au deuxième rang national en termes de taux de réalisation d'agréments. Le reste des dépenses se répartit entre réhabilitation (19 %), avec un volume de crédits croissant sur la rénovation énergétique et l'isolation, l'entretien (24 %) et les démolitions (3 %). Grâce à cet effort, le parc régional social ne compte plus que 5 % de passoires énergétiques, contre 20 % pour le parc locatif privé à l'échelle nationale.
« Cela traduit la volonté de continuer à sortir des opérations malgré le contexte de crise et de faire mieux avec moins », souligne Jean-Luc Triollet, à la tête de l'USH depuis six ans et directeur général de Val Touraine Habitat, qui a passé le témoin à Vincent Henneron, directeur général de Valloire Habitat, lors de l'assemblée générale tenue en mars.
Taux de pression en hausse. La région, malgré un total de plus de 190 000 logements, enregistre un taux de pression en hausse de 7 %, à 3,2. Le nombre de demandes augmente tandis que les attributions diminuent. Mais cette pression est très inégalement répartie. Elle est forte aux portes de l'Ile-de-France ainsi que dans la région d'Orléans, autour de 5, et beaucoup plus faible ailleurs, avec un niveau particulièrement bas dans l'Indre, à 1,4.