Quelle est aujourd'hui la situation financière de la ville ?
Je m'étais fixé comme objectif prioritaire une baisse de l'encours de la dette qui aurait culminé en 2003 et en 2004 à des pics de 350 millions de francs. Ces deux emprunts in fine ont été renégociés sans allonger la durée de la dette et sans augmenter la fiscalité. Dès août 1999, nous dégagerons de la marge, alors que la ville avait une épargne brute négative en 1995. Et notre capacité d'autofinancement sera de 121,5 millions. Le montant de nos investissements atteindra 220 millions, soit quinze de plus qu'en 1998. Bientôt nous pourrons souscrire de nouveaux emprunts pour réaliser des projets exceptionnels.
Qu'envisagez-vous en matière de transport. Le tramway tourangeau existera-t-il ?
Nous ne misons pas sur le tramway pour l'instant, mais sur un transport d'agglomération qui va utiliser une infrastructure existante, l'étoile ferroviaire, très fournie entre Tours et le département. Avec l'aide de l'Etat et celui de la région, nous allons la revitaliser et développer l'intermodalité entre le rail et les bus qui, à Tours, rouleront au GPL, en voies réservées. D'ici à cinq ans, de gros travaux seront réalisés pour aménager du quai à quai. La gare deviendra donc un lieu de passage extrêmement important. Or elle coupe toujours la ville en deux. Avec l'accord de la SNCF, nous envisageons de construire sur les voies une véritable dalle avec bureaux, comme à la gare d'Austerlitz (60 millions de francs de travaux, NDLR). Nous lancerons ces projets quand les Deux-Lions seront terminés.
Etes-vous aujourd'hui satisfait de l'allure qu'a pris ce nouveau quartier ?
Tout à fait. Nous avons décidé de créer un quartier diversifié sur une zone industrielle qui était complètement embourbée. Aujourd'hui les activités sont là : cinéma, bowling, restaurant. Evidemment, ils ne sont pas en pierre de taille, mais ils seront parfaitement intégrés quand tout sera construit : la centrale téléphonique de Bouygues, la bibliothèque de la faculté de droit, des maisons de ville et des commerces organisés autour de la place.
Par ailleurs, un grand jardin public est prévu, la passerelle qui reliera le quartier aux rives du Cher va être construite l'an prochain (10 millions de francs, NDLR), le pont de Vendée également (45 millions de francs, NDLR) et la station de pompage va être dissimulée par un château fort végétal !
Un véritable pôle de loisirs va naître ici, entre une piscine concédée et rénovée, des berges réaménagées puis illuminées et un cours d'eau rendu à nouveau navigable grâce aux travaux qui seront menés sur le barrage de Rochepinard.
photo : Jean Germain, maire de Tours.