Il y a quelques jours, Catherine Aubey-Berthelot présentait les statistiques de la Direction des affaires économiques et internationales (DAEI) pour 2000-2001 - cette grand-messe bisannuelle de plus en plus courue par tout ce que le BTP compte de prévisionnistes - avec une aisance surprenante pour une personne arrivée depuis sept mois seulement. Mais surprenante, la nouvelle chef du Casp (Centre d'analyse économique, de synthèse et de prévision), également l'adjointe de Jean-Michel Etienne, sous-directeur du bâtiment et des travaux publics, l'est : c'est une agrégée d'histoire qui a fait sa maîtrise sur l'histoire médiévale et sa thèse sur l'Académie française. Pendant dix ans, elle enseigne, notamment l'histoire économique à HEC (Hautes Etudes commerciales), puis elle bifurque vers l'Ecole nationale d'administration dont elle sort en 1996... enceinte de son deuxième fils.
Elle a l'occasion, lors de son passage à la chambre régionale des comptes de Seine-Saint-Denis, de contrôler des sociétés d'économie mixte et de travailler sur les marchés publics. « Je m'intéresse beaucoup aux marchés de travaux », explique-t-elle pour éclairer son détachement au ministère de l'Equipement. Un ministère où les observateurs fidèles ont déjà pu sentir sa patte, lors de la présentation des statistiques, légèrement rajeunie. Dynamique, elle entend changer les choses à petits pas, car elle estime que les meilleures révolutions sont les « révolutions de velours ».
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Catherine Aubey-Berthelot : « Je m'intéresse beaucoup aux marchés de travaux».