Des fouilles archéologiques, réalisées par l’Inrap, au centre de Marseille, entre octobre 2016 et juin 2017, en préalable d’un chantier de construction de 109 logements, ont révélé les vestiges d’une carrière grecque exploitée à partir du VIe siècle av. JC. Cette découverte est un nouveau témoignage du riche passé de la cité phocéenne que les associations de protection du patrimoine et les riverains veulent à tout prix préserver. Réunis en collectif depuis juin dernier, ils demandent le « retrait définitif du permis de construire » du projet porté Vinci Immobilier ainsi que « le classement au titre des monuments historiques de la totalité des 4200 m² mis au jour par les fouilles archéologiques ».
Les opposants ne veulent pas de "sanctuarisation"
Ils rejettent ainsi la proposition de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de sanctuariser une zone de 635 m² et l’engagement du promoteur de protéger les vestiges avec un géotextile pendant la durée du chantier.
Pour expliquer le dispositif retenu et permettre le début des travaux interrompu début août, Stéphane Bouillon, le préfet de la région Provence Alpes Côte d’Azur, organise ce jeudi une réunion avec l’ensemble des protagonistes. «C’est bien que la réunion ait lieu. Notre crainte est que cela soit une simple réunion d’information et que cela n’aboutisse pas sur une valorisation plus importante », a déclaré au Moniteur Sébastien Barles, porte-parole du collectif.