Budget 2024 : le monde du logement mécontent

La FPI et l'USH ont tour à tour dénoncé les moyens alloué au logement dans le projet de loi de Finances pour 2024.

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Construction de logements dans le quartier des Agnettes à Gennevilliers (Hauts-de-Seine)

Un projet de loi de finances "incohérent avec les objectifs affichés" (Union sociale pour l'habitat), "un nouvel affront fait au secteur du logement" (FPI)... Les acteurs du logement n'avaient pas de mots assez forts ce mercredi 27 septembre, à l'issue de la présentation du projet de loi de Finances pour 2024.

Pour les promoteurs immobiliers, le simple recentrage du PTZ "dans un article fourre-tout", ne permet pas de compenser la fin du dispositif Pinel en 2025 qui assurait de 50 à 60 000 nouveaux logements locatifs abordables par an et l’ouverture du logement locatif intermédiaire aux SCPI pour se substituer aux investisseurs particuliers est "un pari extrêmement risqué".

C'est donc un Pascal Boulanger "préoccupé et en colère" qui dénonce le fait "qu'aucune décision forte, à la hauteur de l’urgence, n’est assumée" dans ce projet de loi.

"Le projet de loi de finances pour 2024 montre que le secteur n’a pas été entendu", confirme la FFB dans un communiqué. Qui décerne malgré tout un bon point à l’abondement de 500 millions d’euros du fonds vert pour financer le plan de rénovation des écoles, au maintien de la TVA à 10 % sur les travaux non énergétiques et à la majoration d’1,6 milliard d’euros du budget de MaPrimeRénov’.

"Pas de moyens mis sur la table pour la production de logements sociaux, on s'y attendait, mais ça nous inquiète énormément", a réagi auprès de l'AFP Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Il a également regretté que les aides personnalisées au logement (APL) ne soient revalorisées qu'au niveau de l'inflation (environ 400 M€), et que la réforme de la fiscalité des meublés touristiques ne soit pas intégrée au texte.

Pour les bailleurs sociaux, "en arriver là après des mois de discussion est profondément décevant", a déploré Emmanuelle Cosse. 

A noter toutefois que l'USH a salué la création du dispositif dit de la « Seconde vie » qui prévoit une exonération pour 25 ans de la taxe foncière afin de réhabiliter les passoires thermiques du parc HLM.

Mais tous, à l'instar d'Olivier Salleron, président de la FFB appellent les parlementaires à revenir sur ces mesures qui risquent "de renforcer une crise longue et durable pour le bâtiment, destructrice d’emplois et qui va toucher le pouvoir d’achat des Français".

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