Ces tensions, mesurées par le ratio entre les offres d'emploi déposées par les employeurs à l'ANPE et les demandes, ont diminué de 6,3% au premier semestre, selon la direction de l'animation et de la recherche des études et des statistiques (DARES) du ministère du Travail. Le nombre d'offres enregistrées a certes baissé sur les six premiers mois de l'année comparé aux derniers mois de 2007 tandis que les demandes d'emploi augmentaient mais il y a donc désormais paradoxalement une offre qui correspond mieux quantitativement à la demande.
Sur le seul deuxième trimestre, les tensions dans le BTP ont été moindres que dans l'industrie et les services, "ce qui ne s'était jamais produit depuis 1998", note la Dares.
Les tensions sur le marché du travail s'étaient "fortement accrues" de 1998 à 2000, avaient baissé en 2001 et 2002, puis avaient "augmenté tendanciellement du début 2003 à la fin 2007" car les offres déposées avaient progressé alors que les demandes étaient assez stables.
Avec la baisse du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE depuis mi-2005, "on aurait pu s'attendre à une montée des tensions comme à la fin des années 1990", à savoir +17% entre mars 1998 et mars 2001, mais un recul comparable (-25,2%) du nombre d'inscrits (hors activité réduite) s'est accompagné d'une hausse des tensions de 5% seulement, observe la Dares.
"Les relations entre tensions sur le marché du travail et nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois hors activité réduite ont donc changé entre ces deux périodes", soulignent les auteurs de l'étude.
A.P avec AFP