Alors que, dans toutes les régions de France, 2020 a été marquée par un recul généralisé des ventes sur le marché immobilier, la Bretagne marque elle aussi le pas, mais dans des proportions moindres. Selon l'Observatoire Oreal, la baisse y est de - 13 %, contre - 34 % au niveau national. De même, Rennes, Métropole, qui concentre près de la moitié des 4 464 ventes réalisées dans la région en 2020, résiste mieux que les principales agglomérations voisines avec une baisse de 28 %, contre - 41 % à Nantes ou - 39 % à Caen.
S'il est encore un peu tôt pour tirer des enseignements définitifs de l'expérimentation dite du « Pinel Breton », les premiers signaux sont encourageants. Rappelons que ce dispositif temporaire a permis à certains territoires en tension de retrouver une éligibilité aux dispositifs d'incitation à l'investissement locatif. Désormais situées en zone B2, plusieurs villes en ont clairement bénéficié. A Vannes, avec 485 ventes, la baisse n'a été que de - 6 %, tandis que d'autres villes du littoral ont progressé, comme Dinard (+ 31 % avec 225 ventes), Lorient (+ 17 % avec 237 ventes) ou Brest (+ 11 % avec 312 ventes).
Une offre ténue. Globalement, les stocks se maintiennent à un niveau correct avec près de 4 000 logements collectifs disponibles à la vente au quatrième trimestre 2020 (soit un recul de 6 % sur douze mois). Reste que l'offre est ténue et peine à se reconstituer avec moins de 4 400 logements mis en vente sur l'année (- 17 % par rapport à 2019). « L'affaiblissement de l'offre est un point de vigilance, prévient Nolwenn Lam Kermarrec, présidente de l'Observatoire Oreal. Les deux premiers trimestres de 2021 seront déterminants pour inverser la tendance », assure-t-elle.