Nécessité fait loi en Bourgogne en matière de maîtrise des dépenses publiques. Dans un contexte favorable de faiblesse des taux d'intérêt, les collectivités locales s'engagent presque toutes sur une réduction de l'annuité de la dette. La ville de Chalon-sur-Saône, après avoir renégocié sa dette, mise sur un allongement de la durée d'amortissement des emprunts sur les gros équipements. Nevers choisit pour sa part d'emprunter, à taux variable, 60 % d'une enveloppe limitée à 25 millions de francs par budget.
De leur côté, le département de Saône-et-Loire et la communauté urbaine Le Creusot-Montceau-Montchanin (CUCM) réduisent leur volume d'emprunts.
Malgré une sage progression de l'impôt local, voire une baisse des taux comme dans le département de l'Yonne et à Nevers, ces efforts d'assainissement sont facilités par de meilleures rentrées fiscales. L'accroissement des recettes, à de rares exceptions près (Nevers et Chalon-sur-Saône), s'explique par l'augmentation des bases d'imposition. Au final, la capacité d'autofinancement s'améliore nettement. Le conseil général de la Côte-d'Or (+ 37,8 %) et la CUCM (+ 87,5 %) en offrent les meilleures illustrations. Pour cette dernière collectivité, l'apport de subventions, notamment européennes, et la session de droit à bâtir (10 millions de francs) le justifient en grande partie.
Dans ce contexte économique plus propice, les collectivités locales maintiennent, voire renforcent leurs investissements. Les baisses constatées pour les villes de Dijon, Auxerre et le district de l'agglomération dijonnaise ne sont liées qu'à des exercices antérieurs exceptionnels du fait de la réalisation de grands équipements (auditorium de Dijon, stade nautique à Auxerre...).
La Nièvre présente en revanche un cas particulier. Les investissements diminuent de près de 32 % principalement parce que le conseil général refuse toute subvention du conseil régional depuis l'élection à la présidence de Jean-Pierre Soisson.
MAQUETTE
PROJET DE L'HOPITAL DE NEVERS La construction du nouvel hôpital de Nevers, prévue jusqu'en 2002, nécessite 389 millions de francs de travaux. Le chantier consiste en la réalisation de 60 000 m2 couverts sur trois niveaux pour accueillir 381 lits. Maître d'oeuvre : Aart International/Serete.
TABLEAUX
CONSEILS GENERAUX - REPARTITION DES INVESTISSEMENTS
VILLES ET COMMUNAUTES DE VILLES- REPARTITION DES INVESTISSEMENTS
CONSEIL REGIONAL- REPARTITION DES INVESTISSEMENTS
Montants exprimés en millions de francs - Evolution en % 1998-1999
