"Quel est le cap du gouvernement ? Où est le nord ?" s'interroge la Fédération française du bâtiment dans un communiqué publié jeudi 3 mai. En effet, l'annonce le 27 avril dernier par Nicolas Hulot, sur RTL, que le gouvernement n’écartait pas l’idée d’un bonus-malus dans le secteur du logement et que la décision serait prise avant l’été prochain, a quelque peu destabilisé le secteur du bâtiment.
Si les professionnels s'étaient réjouis de la nouvelle étape du plan de rénovation énergétique des bâtiments et de "ses objectifs ambitieux", ils avaient également apprécié qu'elle laisse de côté des pistes de solutions jugées "peu efficaces en réalité", dont le fameux bonus-malus énergétique qui consiste à taxer les biens aux mauvaises performances énergétiques lorsd'une vente. Une telle mesure, "pénaliserait avant tout les territoires déjà en difficulté, où le coût d’une rénovation énergétique équivaut à une part très importante du prix d’un logement", juge la FFB.
Revenue par la fenêtre
Or moins de 24 heures plus tard, voilà les mesures à nouveau sur la table... "Sorties par la porte du plan, elles pourraient revenir par les fenêtres du ministère de la Transition écologique, poussées par le ministre lui-même !", s'étrangle la FFB.Qui prévient par la voix de son président, Jacques Chanut, : « dans l’immédiat, de tels coups de barre ont une conséquence prévisible et catastrophique pour l’activité et donc l’emploi : ils vont renforcer l’attentisme des acteurs, ménages comme professionnels. Avec un grand perdant : la transition écologique ».