Le 18 mai 1897, la « chambre syndicale des entrepreneurs du bâtiment de la ville et de l'arrondissement de Blois » voyait le jour. Un siècle après, la chambre, devenue « fédération » en 1994, se veut toujours fidèle à ses origines. C'est pourquoi une grande fête du centenaire, avec assemblée générale, aura lieu le 6 juin au château de Blois et à l'orangerie de Cheverny, en présence notamment d'Alain Sionneau, président de la Fédération nationale du bâtiment.
L'occasion est belle pour Gérard Baudru, le président, de réunir les nouveaux députés et d'adresser un message aux élus, « même s'ils souffrent d'amnésie chronique ».
Le centenaire sera en effet l'occasion de lancer un cri d'alarme : le bâtiment départemental, qui emploie 6 000 personnes, a encore perdu 220 emplois l'an passé, mouvement qui se poursuit, même si, selon Gérard Baudru, « 1997 sera un peu meilleure que 1996 ». Le lancement du chantier Gambetta à Blois (« bien qu'il ne profite pas assez aux entreprises locales »), le prêt à taux zéro ont en effet donné un peu d'oxygène au bâtiment.
Ce rendez-vous se veut aussi le moyen de resserrer les rangs de cette fédération qui regroupe 650 adhérents (soit 3 600 salariés) et ne se porte pas si mal. Des initiatives ont en effet porté leurs fruits : création de groupes de travail « femmes » et « jeunes », lancement d'une démarche qualité avec déjà treize entreprises du Loir-et-Cher certifiées, distribution de prêts d'honneur pour les repreneurs d'entreprises.
Par ailleurs, la fédération est bien impliquée dans la formation des jeunes avec des effectifs en hausse au centre de formation des apprentis et avec l'opération « Bâtiment 2000 », qui permet d'offrir un véritable parcours qualifiant pour les jeunes. Autant « d'avancées et de soucis » qui seront mis en avant le 6 juin « pour entrer du bon pied dans le second centenaire ».
PHOTO : De g. à dr. : Francis Gesmier, vice-président de la fédération du bâtiment, Gérard Baudru, président, et Paul Poussin, trésorier.
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