Blocs et monomur

En dépit de l’essor de la maison bois (11 % de PdM), la maçonnerie par éléments reste la principale solution constructive pour la maison individuelle et le petit collectif. Deux industries se disputent ce marché : la terre cuite (50 % des volumes en brique de structure) et le béton (un peu moins de 50 % des volumes produits en blocs). Toutes deux sont confrontées à une conjoncture délicate. Avec la crise de la construction neuve, la baisse de production de briques atteint 4,3 % sur les dix premiers mois de 2013, sachant que 2012 s’était achevé sur un volume de 2 millions de tonnes pour les briques de structure. Recul aussi pour le bloc béton : la production a atteint 10,2 millions de tonnes en 2012, contre 11,3 millions en 2011. Autre contrainte, la pression technologique. Pour répondre à la RT 2012, les industriels doivent inscrire leur offre dans des solutions à forte efficacité énergétique, notamment grâce à des maçonneries isolantes. Un terrain sur lequel la terre cuite s’est engagée dès les années 1990-2000 avec les solutions monomur. L’enjeu concurrentiel est d’autant plus fort que le choix des prescripteurs sur le segment BBC paraît de plus en plus évolutif, avec des PdM qui semblent évoluer de manière assez erratique. A en croire Cequami (BBC en diffus surtout), la brique de 20 cm avait nettement pris l’avantage en 2010, puis le bloc se rattrape en 2011 et reprend la tête en 2012. Pour Promotelec, il n’en est rien : l’avantage serait resté à la brique en 2012. Les analyses de Cerqual pour 2011 semblaient confirmer l’avantage du produit rouge dans le secteur groupé. Des chiffres plus récents (période 2013), issus du retour d’expérience de trois grands bureaux d’études concernant la première génération de maisons individuelles RT 2012 (1), montrent eux un net retour du bloc, sauf en zone climatique H2C (Sud-Ouest).