Quelques semaines après sa nomination, Bertrand Delcambre dessine, dans les grandes lignes, les objectifs du CSTB.
Nouvelle équipe de direction
« Le CSTB est un athlète en forme »
Le CSTB ne vit pas qu'un changement de présidence mais aussi de direction, avec l'arrivée à ce poste de Carole Le Gall le 1er décembre. Cette nouvelle équipe très complémentaire à la tête du CSTB prend ses marques avant d'envisager d'éventuels changements dans le fonctionnement de l'établissement. Il n'y a a priori pas d'urgence de changement puisque le CSTB est en très bonne santé. Mais il doit se mettre encore plus en ordre de marche pour répondre aux attentes exprimées à travers le Grenelle de l'environnement.
Organisation de la recherche
« Une recherche plus transversale et mieux ciblée »
Les axes prioritaires du CSTB sont aujourd'hui les bâtiments et la ville durables, la maîtrise des risques santé et sécurité, l'innovation des produits et des ouvrages. Si nous fonctionnons encore par départements thématiques, la verticalité de notre organisation s'estompe pour développer une plus grande transversalité entre nos équipes. A travers quatre champs prioritaires et douze programmes, notre recherche est mieux organisée et plus efficace. Au fil des ans, le poids des travaux de recherche du CSTB sur les thèmes du développement durable augmente ; cet infléchissement se traduisant déjà dans le contrat d'objectifs de l'établissement à l'époque, en anticipation du Grenelle de l'Environnement.
Grenelle de l'environnement
« Les attentes des pouvoirs publics »
Dans le cadre du Grenelle, les attentes des pouvoirs publics se précisent en matière de recherche et de réglementation. Pour la première, deux horizons sont visés : à l'échéance 2012, nous devons développer des recherches systémiques afin d'assembler intelligemment les composants de construction connus aujourd'hui pour atteindre de meilleures performances en termes d'énergie, de sécurité, de confort... Nous devons mettre au point des solutions reproductibles sur des marchés de masse, par type de bâtiment, par filière. A l'horizon 2020-2025, le secteur a besoin de ruptures technologiques pour construire des bâtiments à énergie positive. Nous travaillons sur les produits du futur. Parmi les pistes explorées : les nanotechnologies, les isolants minces, les équipements énergétiques très performants tels que les pompes à chaleur, le photovoltaïque...
La réglementation technique doit être transformée en profondeur pour devenir performancielle alors qu'elle est aujourd'hui très prescriptive dans sa formulation. Cette nouvelle approche permettra à l'ingénierie de mieux s'exprimer. Aujourd'hui très compartimentée, nous devrons également la rendre plus transversale pour que soient compatibles les exigences en matière d'acoustique, structure, santé, énergie...
Partenariats
« Le paysage scientifique et technologique se recompose »
Pour atteindre ces objectifs, nous devons nouer des partenariats. Pour progresser sur les questions du développement urbain durable, nous associons nos compétences à celles d'autres équipes de recherche, par exemple au sein du pôle de compétitivité Advancity (ex « Ville et mobilité durables »). Dans le domaine de la performance énergétique, des chercheurs de l'ADEME, du CEA, du CNRS ou de l'Ecole des Mines renforcent le savoir-faire de nos équipes. Le Grenelle a revalorisé l'image du BTP qui attire de nouveau des scientifiques de haut niveau.
A l'échelle européenne, les centres techniques nouent des partenariats par spécialité. En effet, dans dix ou vingt ans, il n'y aura la place que pour quelques grands acteurs dans chaque domaine. Nos activités d'évaluation (avis technique, certification) nous amènent aussi à des partenariats technologiques avec les centres techniques : le FCBA pour les produits bois, le CERIB pour les produits béton et bientôt le Cetiat pour les équipements techniques, ou encore le LNE... Mais aussi Qualitel pour les logements ou Qualibat pour les entreprises.
